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3.26.                  LES TRIBULATIONS

fut adjoint d'office au premier. L'un et l'autre déclinèrent
leur nom, leur âge et leur qualité, ils levèrent la main pour
jurer et promirent en leur honneur et conscience « de bien
et fidèlement vaquer au dû de leur charge ». On se trans-
porta dans l'église et ils procédèrent immédiatement à son
inspection.
   Nous n'avons qu'à reproduire dans sa teneur le procès-
verbal de cette enquête judiciaire et professionnelle ; aucun
autre document ne nous renseignerait mieux et plus clai-
rement sur la forme et l'état des lieux à cette époque, sur
les changements qui y furent introduits, aussi bien que sur
l'objet particulier du litige, dont nous essayons de raconter
les longs et embrouillés incidents.

    PREMIÈREMENT il a été reconnu par toutes les parties, par
 lesdits experts et par nous, que depuis le procès-verbal de
l'archiprêtre de Néronde du 25 juin 1769, le vaisseau de
l'église a été couvert au niveau et delà même hauteur du
sanctuaire, d'une voûte à pierre et à chaux, pratiquée à
croix d'ogive, sur son plein cintre, soutenue par deux
pilastres en pierre de taille; de laquelle voûte qui est encore
sur son cintre, les dits experts ayant fait le mesurage, ils
ont rapporté qu'elle a dix-neuf pieds cinq pouces de lon-
gueur sur treize pieds neuf pouces de large. Après quoi
lesdits deux experts ont mesuré le sol de l'église qui reste
à découvert, ils ont reconnu et nous ont rapporté que
depuis les deux pilastres qui soutiennent la partie de voûte,
faite à neuf, jusqu'à la porte d'entrée de l'église, il ne reste
plus que quinze pieds de voûte à faire en longueur pour la
même largeur de treize pieds neuf pouces.
  Il a aussi été reconnu que cette dernière partie d'église
de quinze pieds de longueur n'est aujourd'hui édifiée p.ar