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             D'UN CURÉ D'ESSERTINES-EN-DONZY                327

 aucun lambris ni plancher et que le couvert menace une
ruine tout à fait prochaine, que la chose en cet état, soit
pour la décence, l'édification et la sûreté, l'on ne peut sous
aucun prétexte se dispenser, même attendu le peu de cir-
conférence du sol qui reste à couvrir, de continuer, parfaire
et parrachever la voûte, qui est commencée, jusqu'au bas de
l'église à la même hauteur et sur le même niveau; ce qui
le décide d'autant mieux, c'est que l'on voit que, dès le
commencement de l'ouvrage, la communauté a eu cette
intention; d'ailleurs dans cette dernière partie, l'église n'est
point suffisamment éclairée, elle est fort obscure; il sera
fort aisé, en finissant l'ouvrage, d'y ajouter indispensable-
ment deux vitraux à droite et à gauche.
   Pour parvenir à la continuation delà voûte dont il s'agit,
il a été question de savoir si les murs existants pourront la
soutenir ainsi que sa naissanee; c'est ce que les deux
experts ont parfaitement vérifié, ils ont sondé, en plusieurs
endroits, les vieux murs intérieurement et extérieurement,
tant du côté du midi que du nord et du côté du soir, ils
ont reconnu et nous ont rapporté qu'ils sont corrompus,
formant deux fers, et plusieurs boulements en différents
endroits, qu'il est plusieurs lézardes et que pour édifier les
deux nouveaux pilastres qui sont sur place en pierre de
taille, il a déjà fallu couper une partie de ces vieux murs à
dix-huit pouces de largeur sur toute la hauteur, dont le
vide ne se trouve aujourd'hui garni qu'à mortier de terre,
et comme la partie de voûte actuellement faite, qui forme
la majeure partie du vaisseau, puisqu'il n'en reste plus que
quinze pieds à faire, se trouve exhaussée de cinq pieds au
par-dessus des vieux murs, les dits experts ont également
rapporté qu'il n'est pas possible d'asseoir un pareil exhaus-
sement sur ces vieux murs qui d'ailleurs ne pourraient