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BIBLIOGRAPHIE 2<>7 Viterbe, Ligorio et le même Sigonio (5) composer des ouvrages qu'ils attribuent aux anciens ! La supercherie est vite découverte et on leur pardonne eu égard à leur grand amour pour les modèles qu'ils ont cherché à imiter. Plusieurs ont été de vaniteux personnages, d'insatiables courtisans, des hommes vraiment corrompus et des poètes obscènes comme l'Arétin (6). En général, c'est par le manque de valeur morale qu'ils pèchent pour la plupart. Peu d'entre eux pourraient inscrire sur leur écusson la fière devise de leur compatriote Maïoli : Initnici tnei, mea ntihi, non me mihi. Mes ennemis peuvent me prendre tout ce que je possède : ils ne me raviront jamais à moi-même ! En même temps des pensées méchantes commencent à germer dans leurs cerveaux, et Pomponace (7) est reconnu pour un vrai libertin qui doute de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme. Les vieilles doctrines d'Averrohès (5) Berosi sacerdolis antiquitatum libri quinque cum commentants Joannis Annii Viterbiensis sacra theologia professons. Reliquorum antiquitatum authorum catalogum, sequens indicahit pagella. Antuerpia MDXLV. C. Sigonius : Pseudo Cicero. — De consolatione. — Les fraudes de Ligorio en épigraphie sont soigneusement signalées dans le Corpus inscriptionum latinarum de Berlin. (6) Cet impudent personnage composa même des ouvrages reli- gieux, sortes de romans ascétiques que notre vertueux compatriote Jean de Vauzelles traduisit en français. « Ils étaient écrits avec plus d'imagination que de goût (je dirais même avec un parfait mauvais goût) et l'Inquisition ne fit qu'augmenter leur vogue en les con- damnant. » Notice sur Jean de Vauzelles, par Ludovic de Vauzelles" Lyon, 1872, p. 13. M. P. Gauthiez dans son récent ouvrage, L'Italie au xvie siècle, l'Arétin,- 1492-1556, a omis de parler de ces relations lyonnaises et des lettres de l'Arétin à Jean de Vauzelles. (7) La vie et les sentiments de Lucilio Vanini, par David Durand. Rotterdam, MDCCXVII, p. 23,24.