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EN ROANNAIS 169 reconnaît que le prieur et la prieure de Beaulieu lui ont donné satisfaction pour tous les acquetz qu'ils ont pu faire depuis trente ans en fiefs, arrière-fiefs et alleux... (30). » Un document de 1398 cite parmi les témoins Frère Bar- thélémy Ollivéri, prieur de Beaulieu. Il jouissait encore de ce titre en 1420 : car cette année-là il reçut par testament de Jean Charmeglon, clerc, notaire et juré de la Cour de Forez, de la paroisse de Riorges, un legs en faveur du prieuré de Beaulieu. Le même acte fait mention d'Isabelle de Moles, religieuse de Beaulieu en 1419 et propriétaire d'une maison « située dans le château de Roanne, proche la mai- son du seigneur de Cousanet adossée aux murailles.. (3 1). » En 1481, il s'éleva une contestation entre Guillaume Gouffier, seigneur de Roannais et Pierre de Monconier, prieur de Beaulieu, au sujet de la dime de Beaucueil (32), dont les religieuses jouissaient en partie comme Dames de Combray, terre et forêt voisines de Beaucueil (33). Le couvent d'hommes de Beaulieu ne fut pas longtemps prospère et, au milieu du xve siècle, les religieux étaient très peu nombreux. Dès le commencement du xvi c , il n'y eut plus de religieux affiliés à l'ordre, mais seulement « des prêtres prébendes et autres attachés au couvent... « C'étaient (30) Huillard-Breholles. Inventaire des titres de la maison de Bourbon, a° 633. (31) Dut et légat venerà bili et religioso viro fratri Barthohmeo OUiverii, priori prioratus Belliloci, et domum Johanne uxoris ejus altam et bassam sitam in Castro Rodanna... etc. Archives départementales de la Loire, t. II, p. 266. (32) Une ferme importante située non loin des limites nord de la commune de Riorges, à peu de distance de la voie ferrée de Roanne à Saint-Germain-Lespinasse, porte encore ce nom. (33) A. Coste. Essai sur Roanne et ses environs.