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170 LE PRIEURÉ DE BEAULIEU EN ROANNAIS de simples ecclésiastiques vivant en communauté. Ils recon- naissaient un supérieur auquel par tradition ils donnaient encore le nom de prieur, bien que ses fonctions se bornas- sent à toucher les rentes attachés à son titre (34). )) Dans la suite, ces rentes mêmes furent unies à la maison des femmes et le nom de prieur de Beaulieu ne fut plus qu'un vain titre honorifique, concédé à des ecclésiastiques qui avaient rendu des services au couvent. L'auteur des « Antiquités du dévot prieuré... de Beaulieu)) cite parmi ces derniers, Gilbert de la Fin, abbé de la Bénisson-Dieu (35) et « noble et discrète personne, Claude de Mont d'Or (36) », qui fut le dernier à porter le titre de prieur, supprimé par arrêt de l'abbesse générale de Fontevrault en 1543. Avec le titre de prieur finit l'histoire du monastère de Beaulieu. Déjà au temps de la Mure, un siècle après le décret de suppression, ce n'était plus qu'un souvenir à peine rappelé par quelques masures en ruine : « Ainsi, dit-il, dans les vieilles masures de ces bâtiments (de Beaulieu), ce monastère montre encore les vestiges d'une chapelle et d'un logement où se retiraient près dud. monastère, les religieux qui servaient les religieuses... (37). » (34) Journal de Roanne du 8 janvier 1888. (35) Gilbert de la Fin fut abbé de la Bénisson-Dieu après son frère Pierre de la Fin qui en avait été le premier abbé commandataire. (36) A la même époque la prieure de Beaulieu était Françoise de Mont-d'Or. (37) La Mure, Op. cit. chap. ix. J. PRAJOUX.