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LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES ITALIENNES 113 mement accroître son influence. Les auteurs dont les noms suivent ont fourni sur la Péninsule des travaux qui font autorité. Il n'est pas inopportun dès lors de s'y arrêter. * ** Tout d'abord voici M. Gaston Boissier, l'un des fonda- teurs de la Société. Il arrive à nous avec une remarquable série de livres sur l'Italie antique, bourrés de précieux détails archéologiques étudiés sur les lieux mêmes et de faits historiques de la Rome primitive, patiemment élucidés après des recherches aussi minutieuses qu'intelligentes. Ses Promenades et ses Nouvelles Promenades archéologiques nous conduisent au palais des Césars, aux Catacombes, dans les rues muettes de Pompéi. Cet écrivain nous fait vivre un moment de la vie d'Horace, de celle de Virgile. Il nous emmène aux sites décrits par l'Enéide. Ou bien nous dévoilant la vie publique de Cicéron, il nous indique les relations du grand orateur romain avec Atticus, César, Brutus, Octave {Cicéron et ses amis). Puis c'est l'histoire de X Opposition sous les Césars, qu'il nous expose avec des détails curieux sur le Césarisme, Ovide, Pétrone, Lucain, Tacite, Juvénal ; tandis que dans la Religion romaine d'Auguste aux Antonins il nous indique le caractère des croyances du peuple romain, les réformes religieuses et morales d'Auguste, son apothéose, l'influence des cultes étrangers. Il nous parle ensuite de l'enseignement philosophique de Sénèque, de la théologie romaine et nous fait un tableau magistral de la Société italienne aux temps des Antonins. En dernier lieu, avec la Fin du Paganisme, il nous retrace la victoire du christianisme, la conversion de Constantin, la réaction païenne de l'empereur Julien, le christianisme, la religion romaine, le rôle de Tertullien et de saint Augustin en face N° 2. — Février 1896