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114 LA SOCIÉTÉ D ÉTUDES ITALIENNES du paganisme. Il remonte aux origines de la poésie latine chrétienne, insiste sur les œuvres intéressantes de Paulin de Noie et de Prudence. Enfin, nous dépeignant la situation des classes romaines dans les dernières années du ive siècle, il nous les montre luttant contre la doctrine du Christ et termine par l'étude du rôle du christianisme dans la ruine de l'Empire, ainsi que par un coup d'œil général sur les causes de l'invasion. * ** Toute différente est l'œuvre de M. Dejob. Le sympathique secrétaire de la Société d'études italiennes a tout d'abord exploré l'Italie de la Renaissance. Son ouvrage sur Marc- Antoine Muret (un professeur français en Italie dans la moitié du xvie siècle) nous donne de longues et intéressantes indi- cations touchant l'enseignement de l'ancien maître de Montaigne après son arrivée à Rome, où il entra dans les ordres, se lia avec le cardinal Hippolyte d'Esté et professa avec éclat la philosophie, le droit civil et la théologie. Dans un autre ouvrage intitulé : De l'influence du Concile de Trente sur la littérature et les beaux-arts chez les peuples catholiques, il a des considérations remarquables sur le retentissement des réformes du concile et il démontre que les décisions en matière de foi, les règlements pour les modifi- cations des mœurs ecclésiastiques arrêtés par cette assemblée, eurent une profonde répercussion dans le domaine artis- tique et littéraire des nations appartenant à la catholicité. Ses deux derniers livres abordent des sujets entièrement modernes. L'un concerne : Madame de Staël et l'Italie. L'au- teur y indique avec une grande finesse de jugement l'in- fluence que la Péninsule finit par exercer surl'illustre femme. Il faut parcourir avec attention lespages, où M. Dejob parle des