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                       BÉRENGER DE LA. TOUR

                 Dont vient donq qu'amour dans mon corps
                 Me tourmente, oyant ses accords
                 Où l'enfer s'appaise et repose ?
                 Sinon qu'auprès de ses efforts
                 On ne peut trouver pire chose.


                                     *
                                    * *
   L'Amie des Amies se termine par la Moscbéïde, poème
burlesque, qui a pour sujet le combat des mouches et des
fourmis, tiré de la Moschea de Merlin Coccaïe, poème
èlégiaque en trois livres. Bérenger les a réduits en un
seul.
   Ce poème est dédié à Noé Albert, seigneur de Saint-
Alban, son intime ami (5).


estimé de tous. Jacques de Banne nous apprend qu'il était syndic du
chapitre à l'époque d'Albert Noé, et fut chargé en cette qualité de
poursuivre ce personnage dont nous allons parler.
   Perrinet Desaubers mourut en 1599 et fut enterré à la cathédrale,
dans le caveau d'Elisabeth de Poitiers, femme du maréchal de Bou-
cicault. (D r Francus. Voyage au pays Helvien, p. 317.)
   (5) Il est probable qu'à cette époque cet ami n'avait pas encore
embrassé la Réforme et ne pouvait faire supposer qu'il deviendrait,
quelques années plus tard, le triste personnage que le Parlement de
Toulouse fit décapiter (le 28 août 1568). Ce digne lieutenant du baron
des Adrets se rendit maître une première fois, en 1564, de la ville et
château de Viviers. Il arrêta les chanoines, saccagea la cathédrale,
l'évêché et les maisons des ecclésiastiques, brûla les reliques, les titres
et les papiers d'église, pilla le trésor et les vases sacrés. En 1567, les
catholiques furent assiégés une seconde fois par les protestants ; Noé
Albert pilla et brûla les maisons des chanoines, avec la bibliothèque
et les archives.
   Ce fameux chef des huguenots descendait de Thomas Albert, viguier
du Pont-Saint-Esprit en 1415, bailli du Vivarais en 1446, et qui fut la