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164             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

qui sollicitèrent sa grâce auprès de M. de Jarente, ce
furent le comté de Chaponay et M. de Riverieulx de
Varax (4), ils obtinrent qu'il conserverait ses fonctions.
   L'abbé de Jarente avait des intérêts autrement impor-
tants à Marseille, où il était grand vicaire et trésorier de
Saint-Victor ; aussi chercha-t-il à se débarrasser de tout ce
qui pouvait gêner son séjour à Marseille.
   Il passe alors un traité avec l'archevêque de Lyon,
Antoine de Malvin de Montazet, par lequel il lui cède la
jouissance de l'abbaye d'Ainay, moyennant 36,000 livres
de pension annuelle (5). Depuis plus d'un siècle l'abbaye
d'Ainay à Lyon ne logeait plus ses abbés, elle était louée à
plusieurs petits locataires, qui en détérioraient toutes les
beautés en attendant que la Révolution anéantisse le reste.
   En même temps, l'abenévis du moulin de Chazay se
trouvant à terme avec M. de Varax, 1772, l'abbé de Jarente
refait le bail de ce moulin avec le sieur Jean-Baptiste de
Saint-Michel, capitaine châtelain, bourgeois de Lyon et avocat
au Parlement de Paris (6).
   Il vint à Chazay dans ces circonstances, et ce fut la der-
nière visite que fit l'abbé d'Ainay dans sa baronnie. Il se
montra généreux envers notre église, paya les grilles et les



  (4) Arch. de la Charité. B. 241. — Le procureur général de
Quinson écrit à M. l'abbé d'Ainay une lettre par laquelle il intercède
en faveur de M. Descot, « qui est victime de la calomnie, et qui a la
confiance méritée de tous les seigneurs voisins. » Charité. B. 251
chart. 87. — C. M. de Quinson épouse, en 1779, *a ^ e de M. Boulard
de Guâstellier, qui donna à sa fille 200,000 livres de dot. Arch. de la
Charité. B. 251, ch. 56.
  (5) Arch. de la Charité. B. 242-243.
  (6) Arch. Simiand-Rimbourg à Chazay, ch. 5.