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                               BIBLIOGRAPHIE                              271

  C'est là un phénomène économique, que ne connaît guère la génération
  actuelle. Mais qu'on ne perde pas de vue que ces variations sont ren-
  fermées surtout dans les limites de quelques provinces, comme nous le
  révèle Tourton lui-même, en nous apprenant qu'au mois de décembre
   1693, le pain valait à Paris un prix double de celui qu'il était vendu à
  Lyon. C'est qu'en effet ces différences tenaient surtout aux difficultés
. et aux lenteurs des transports. Aussi, rien ne saurait mieux nous
  faire apprécier les immenses bienfaits dus à la facilité des communi-
  cations, qui ramène rapidement l'abondance aux régions souffrant de
  la disette et rétablit, en peu de temps, l'équilibre entre le prix des choses
  et leur valeur réelle.




LES MONNAIES DE CONFRANCHETTE. Étude et description,
   par l'abbé Frédéric MARCHAND. Lyon, L. BRUN, 1891, gr. in-8°.


    Assez fréquemment, le hasard fait découvrir des collections de mon-
naies anciennes, confiées à la terre, par leur possesseur, dans des
moments de troubles et d'alarmes. C'est ainsi qu'au mois d'août der-
nier, les travaux de démolition du clocher de l'église de Saint-Julien-
sur-Bibost (Rhône), mettaient au jour 247 pièces de monnaies en or, à
l'effigie des rois Jean le Bon, Charles V, Charles VI et de Louis
d'Anjou, oncle de ce dernier prince.
   Au mois de décembre 1888, deux cultivateurs défonçant une vigne,
sur le territoire de Confranchette, commune de Saint-Martin-du-Mont
(Ain), retrouvaient de même un vase en terre renfermant 1,800 pièces
en billon ou d'argent de mauvais aloi. Ces monnaies, d'une valeur
intrinsèque assez minime, en avaient, au contraire, une assez grande,
pour l'histoire de la numismatique savoisienne, dont elles viennent
compléter quelques lacunes. La majeure partie de ces pièces sont, en
effet, au nom de trois princes de la maison de Savoie : Charles II,
Emmanuel Philibert et Charles Emmanuel I e r . Le surplus de la collec-
tion se compose de monnaies des évêchés de Sion et de Genève,
d'Henri III, roi de France, de Besançon de Charles-Quint et de
Philippe II d'Espagne.