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100                 BÉRENGER DE LA TOUR

   Le ié avril 1560, Bérenger assista, comme membre du
Conseil général, à l'assemblée convoquée par les régents
Claude Valleton et Vital Colombier « à la suite du rompe-
 « ment et brisement, démolition des croix qui estoient
 « plantées tout autour de la ville et vers icelles on faisoit
 « des processions à certains jours de l'année. »
   Il fut décidé qu'on se transporterait en procession aux
lieux où ces croix étaient placées, qu'on les ferait redresser
et qu'on emploierait contre les coupables tous les moyens
que la justice, tant temporelle que spirituelle, avait en son
pouvoir.
   Bérenger de la Tour surenchérit sur ces diverses propo-
sitions et offrit de donner dix livres à celui qui dénoncerait
les coupables, que l'on croyait, du reste, étrangers à la
ville.
   Le 11 janvier 15 71, il assista au Conseil, où il fut ques-
tion de certaines mesures pour la sûreté de la ville. Il émit
l'avis qu'il fallait changer les clefs des portes, parce qu'on
croyait qu'il en existait des doubles ; qu'il fallait faire payer
la taille due par tout le monde ; faire sonner la retraite
matin et soir ; requérir le seigneur de Montlor et ses officiers
pour faire la police, celui qui en était chargé étant trop
vieux ; enfin qu'il fût donné aux marchands étrangers (les
juifs), un lieu autre que la Place, le samedi.
   Lors de l'attaque et du siège d'Aubenas, en 1562, par
Jean de Balazuc, Bérenger de la Tour et Guillaume
Colombier furent députés vers le baron de Lestrange pour
le supplier « de faire faire revue à tout son mandement
pour ravoir les forces et armes d'icelles pour la défense de
la ville » ( i ) .

  (1) Livre du nouire Demars.