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                            BIBLIOGRAPHIE                             20)

l'histoire de la longue série de ses seigneurs, parmi lesquels nous
retrouvons plus d'un nom, conservé dans l'histoire de nos provinces.
C'est ainsi qu'au XVIe siècle les Montmorin de Saint-Hérem étaient
déjà seigneurs de Vollore, quand un membre de cette famille vendit,
en 1561, la terre de Bouthéon en Forez, à Thomas Gadagne, riche
banquier de Lyon. C'est aussi à Vollore qu'existe toujours, en parfait
état de conservation, l'ancien château féodal de la Barge, berceau
d'une illustre famille qui a fourni trois religieux à l'abbaye de l'Ile—
Barbe et cinq chanoines-comtes à l'église primatiale de Saint-Jean de
Lyon. Enfin, au nombre des familles nobles, possessionnées sur son
territoire, nous retrouvons encore celle des Bonnevie, qui a possédé la
seigneurie de Montagnac, en Forez, et dont un membre suivit saint
Louis, à la septième croisade.
   L'histoire de Vollore se relie ainsi, par plus d'un côté, à celle du
Lyonnais et du Forez. Mais les études consacrées par l'auteur à plu-
sieurs de nos anciennes institutions, ne sont pas moins dignes de notre
attention.
   Tel est d'abord le chapitre, qui renferme l'histoire ecclésiastique de
Vollore depuis le xni c siècle jusqu'à la Révolution, et qui nous apprend
que, de même que Saint-Bonnet-le-Château et Saint-Symphorien-le-
Châtel, Vollore possédait aussi, autrefois, une communauté de prêtres
sociétaires, dont le nombre s'éleva parfois jusqu'à vingt-sept. Nous
voyons ainsi que ces prêtres devaient être natifs de la paroisse, obligés
à résidence, tenus d'acquitter les fondations pieuses faites par les riches
familles, et que c'était parmi eux qu'étaient choisis les curés, les
vicaires et les prieurs du lieu.
   Tel est aussi le tableau que l'auteur nous retrace des anciennes
communautés taisibles qui ont existé, à Vollore, pendant de si longs
siècles, et même jusqu'à 110s jours. Car si quelques-unes ont été liqui-
dées à la fin du siècle dernier, d'autres n'ont disparu qu'en 1S42 et
1848. Bien plus, l'une d'elles a même été reconstituée, en 1854, sous
la forme de société universelle de biens, pour une durée de cinquante
années. L'auteur était donc bien placé pour en étudier, ;à la fois, l'orga-
nisation et le fonctionnement. Aussi, ne se borne-t-il pas à nous
retracer leur histoire. Il s'applique aussi, avec le plus grand soin, à
rechercher leur origine, les raisons de leur persistance en Auvergne, et
lts causes de leur décadence, avec une sûreté de vue remarquable, et
bien digne de l'attention des jurisconsultes, qui s'attachent à étudier,