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SUR LE BKAUJOLAIS 3 II Belleville, un vieux tableau bien conservé, de i mètre 20 de hauteur, dans un cadre sculpté et doré, provenant de l'église collégiale de Notre-Dame de Beaujeu, où était représentée l'Assomption de la Vierge. Les journaux et les revues de l'époque (Journal de Villefranche, 23 juin 1866; Revue du Lyonnais, 1866, t. I, p. 94 et t. II, p. 181), rapportent que les connaisseurs prétendaient l'attribuer à un maître de l'école espagnole. Les Dames Ursulines de Beaujeu possèdent une remar- quable statue de la Vierge, en bois, ayant la même origine, d'une belle expression, admirablement drapée, et rappelant un peu par l'attitude de la Vierge et de l'Enfant Jésus, la statue de Coysevox de l'église de Saint-Nizier, à Lyon. La chapelle des Dames Ursulines est elle-même un reste précieux de l'ancien château des sires de Beaujeu. En 1310, Guichard le Grand, seigneur de Beaujeu, avait élevé dans une des tours du château, une .'chapelle dédiée à saint Laurent, dite chapelle du Prince. Après la démolition du château, survenue en 1611, les religieux du Tiers-Ordre de Saint-François [furent autorisés par M,Ie de Montpensier, dame et baronne de Beaujeu, à prendre pour la construction du couvent qu'ils voulaient établir dans cette ville, les pierres de la chapelle démolie, à la charge de conserver à la nouvelle construction le nom qu'elle portait ancienne- ment. Les mots chapelle du Prince se lisent sur le fronton de l'édifice, devenu propriété des Dames Ursulines. L'on peut voir à Beaujeu un autre très curieux souvenir de l'église du Chapitre. Les procès-verbaux de la visite de 1784 constatent qu'au-dessus de chacun des nombreux autels que renfermait l'église, il y avait un tableau du saint auquel il était dédié. L'une des chapelles était sous le vocable de Sainte-Catherine d'Alexandrie. Le service en