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                 NOTES DE L'ABBÉ RANCHON                    79

pas abondant en vin et vaut 15 à 18 livres l'ânée. La guerre
avec le roi de Prusse fatigue tout le monde par la cessation
du commerce dans la ville de Lion. Le Sr curé a présenté
requête à Mrs les comtes de Lion pour demander à rentrer
dans le jardin de la cure, près l'ancienne cure, au dessous
de la terrasse qui va au plâtre. Cette requête est fondée en
titre; il n'y a encore point de réponse jusqu'en janvier 1758,
on dira ensuite ce qui en résultera, ainsi que pour les
novales.
   En 175 r, les vendanges furent assez considérables, les
vins se vendaient 10 à 12 livres l'ânée.
   En 1752, grande quantité de fruits et de vendanges,
année pluvieuse, les vins valent 7 à 8 livres l'ânée. Les
vignes de la cure, malgré leur mauvais état, rendirent
20 ânées de vin.
   En 1573, temps très beau, très chaud, bonne récolte,
excepté à S'Cire, ravagé par la grêle en juin et le n juillet :
les vins 10 à 12 livres l'ânée.
    1754, hiver fut long, bonne récolte en vin, pas de fruit, à
cause des chenilles.
    1755, bonne récolte de vin.
    1756,           item.
    1757, grêle au mois de mai, beaucoup de fruits.
   Le 19 avril 1758, les vignes qui étaient très avancées
gelèrent pleinement, il y eut beaucoup de neige, ce qui
préserva les bleds. Dans la nuit du 13 avril les vignes, les
 arbres, les noyers surtout gelèrent et devinrent noirs et
 aussi retardés que si nous eussions été en janvier. La déso-
lation était dans toute la province. On n'espère aucune
 récolte.
    Du 20 mai 1758. Les vignes ont repoussé par le pied et
 par le col, les bleds sont peu abondants; pour faire du vin,