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506                     NOTICE HISTORIQUE
sujets de Givors et mandement d'icelui viendront travailler aux
bâtiments et réparations des clôtures du château toutes les fois
que lesdits seigneurs et les nobles le jugeront nécessaire. »
   L'entretien de l'enceinte et des fortifications de la ville était
à la charge des bourgeois de Trévoux, encore les communes
voisines devaient-elles y contribuer. En 1481), les habitants de
Parcieu et Massieu s'en prétendirent exempts , aux termes de
certains privilèges qu'ils disaient avoir ; ils perdirent leur procès
devant le bailli dont la sentence fut confirmée par celle de
Charles de Bourbon, souverain de Dombes, qui voulut de plus
qu'ils contribuassent au guet et garde de la ville. Cette sentence
fut rendue à Trévoux, le 17 avril 1450, dans la maison de Jean
Veizé, appartenant à Alix de Fetand.
   En 1606, Henri de Bourbon ordonna d'imposer une somme de
 1,300 livres sur toute la souveraineté pour réparer les murs de
Trévoux. Les états s'assemblèrent et firent des représentation;,
qui eurent probablement pour résultats de laisser les frais de
réparations à la charge de la ville, car, pour la soulager, M. de
Messon, conseiller du duc de Bourbon, fit accorder aux habitants
le quart des lods qui écherraient au prince dans cette seigneurie.
   En 1612, M. de Montholon, tuteur de Marie, unique héritière
de Henri, son père , proposa aux habitants de Trévoux l'impo
sition du droit de Tresain, comme cela se faisait à St-Trivier, ;'i
Thoissey et dans d'autres villes de la Dombes, et dont le produil
était affecté aux réparations des murailles. Ce droit de Tresain
consistait à payer à la ville le prix du treizième pot de vin vendu
en détail par chaque cabaretier. « Le petit peuple de Trévoux et
peut-être quelques autres ne goûtèrent point cette proposition ;
ils portèrent des poignards dans l'assemblée et menaçaient d'en
frapper ceux qui étaient d'avis d'imposer ce droit, et de jeter dans
la rivière ceux qui le lèveraient, et rompirent l'assemblée (1). »
Malgré les protestations des habitants dont on violait les privi
 léges, ce droit fut établi et devint la source du droit d'aide établi
 depuis dans la souveraineté.
   Mademoiselle de Montpensicr ayant réuni à son domaine ce
  (I) Aubrel. Mémoires pour servir à l'Hisl. de Do?nbes, manuscrit.