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                       EST1ENNE DU TRONCHEt.                            409
trémité. Cependant, MM. de Poncenat et Blacons, lieutenants de
des Adrets, lui ayant offert la vie sauve, ainsi qu'à ses cama-
rades, Moneelar consentit à se rendre. Mais le baron, ivre de
vengeance et de carnage, arrivant sur ces entrefaites, viola la
capitulation   et   fit tout mettre en       pièces, à l'exception de
quelques prisonniers, parmi lesquels           étaient Moneelar et du
Tronchet. Ce dernier ne dut la liberté qu'à l'intercession de



denec aux comtes du Forez. Voir, sur ce point, l'Histoire civile du chanoine
de La Mure, page 187 ; sans aucun doute il était situé sur la montagne
du calvaire. II existe à la Bibliothèque nationale un ancien plan de Mont-
brison, en 1450. Je crois qu'il est peu exact ; cependant on y reconnaît,
avec un peu de bonne volonté, les principaux édifices... Le château est
sur le point culminant de la ville, il commande toute la plaine du Forez
et tous les abords de la place, (Armoriai d'Auvergne, Bourbonnois et Foretz
de Guillaume Revel. Collection Gaignièrf s , n° 2896, gr. in-4°. Renseigne-
ment fourni par M. le Comte George de Soultrait).
   Le dernier août 1582, fut renversée par le tonnerre la tour qui servit de
théâtre au cruel divertissement du baron .des Adrets. « Ceste mesme tour
« dit La Mure, de la quelle ces sanguinaires hérétiques firent précipiter
« en bas plusieurs catholiques, et les reeevoient en tombant sur des poin-
« tes de hallebardes, fut comme en horreur et exécration d'un si inouï
« forfait, qui couvrit d'opprobre et d'ignominie éternelle ses auteurs, fou-
it droyée et renversée à fleur de rocher par le feu du ciel quelque temps
« après, et fut choisie par ce feu vengeur, entre les autres tours qui ren-
ie doient alors si fort agréable le château de Montbrison, comme pour Tex-
te piation de la barbare cruauté qui y avoit été commise ; d'où vient la
« devise qu'on en fit après, et qu'on mit autour des armoiries de cette
« ville : Ad expiandum hostile scelus. »
  Le P. Fodéré prétend que la tour disparut miraculeusement, sans qu'il
en restât le moindre débris.
  Un procès-verbal de cet accident fut dressé le lendemain. Il en résulte
« que sur les trois heures après midy, fust renversée à fleur de rocher, par
« le (sic) foudre et feu du ciel, la tour du donjeon, de l'eschauguette (gué-
« rite) de la quelle on voyoit toute la plaine et la plus grande part des
« montagnes du pays ; et par sa ruine attira à soy l'encogneure des pri-
« sons royalles ayants regard sur la dicte tour, et enfonça plusieurs mai-
« sons et caves voisines. » (Histoire du Forez, de M. Aug. Bernard).