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334                 CORRESPONDANCE INÉDITE

ques à l'année 1627, contenus en trois volumes in-4°; m a -
nuscrit dont s'est servi Jacob Spon, pour composer son His-
toire de Genève. On trouve, dans les Registres du Conseil
d'Etat de la république de Genève, quelques particularités sur
Jacques Godefroy, qui peuvent servir à compléter sa biogra-
phie. Ce fut en 1619 qu'il commença à professer le droit a
Genève : On donne à entendre à M. Godefroy, homme fort
docte, portent les registres du conseil d'Etat à la date du
31 juin de cette année, qu'il pourra être reçu professeur de
Droit, après avoir donné gratuitement quelques leçons dans
celte académie, pendant deux ou trois mois. C'était une pré-
caution dont usait la république de Genève, qui se réservait
prudemment de ne conférer les titres et les honoraires de
Professeur qu'après avoir jugé du mérite du candidat et de
son aptitude à en remplir les fonctions. L'épreuve ayant été
favorable à Jacques Godefroy, il lui arriva en 1621, et pour
une cause que les registres ne mentionnent pas, de voir son
traitement de professeur suspendu, ce n'était pas toutefois
son mérite ou sa doctrine qui étaient en défaut car dans
toutes les circonstances où il est parlé de lui ces mômes re-
gistres les mettent en relief.
    « Le Conseil, qui avait supprimé les gages de spectable Jacques
Godefroy, consent à les lui rendre sur les représentations de la
vénérable compagnie, pour ne pas donner ce chagrin à M. Gode-
froy , son père, à son arrivée, pour conserver la réputation de
cette Académie et parce que le sieur Godefroy appartient à gens
de qualité, comme entr'autres à M. de Bréderade, agent de MM. les
Etats (de Hollande). » —Ainsi ce n'est point en considération de
son mérite et de ses services que les républicains de Genève
rendent justice à Jacques Godefroy, c'est perce qu'il appar-
tient par naissance ù gens de qualité, parce qu'il est noble.
    Au commencement de l'année 1626 un M. Sletler, qua-
lifié du titre d'historiographe de MM. de Berne, et appuyé
de lettres de recommandation de ces derniers, demande ù