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320 ESSAI SUR L'HISTOIRE sur l'extirpation de l'œil, de Puy sur les hernies, de Pou- teau sur la ligature de l'épiploon, etc. Il y a plus : l'Académie de chirurgie ouvrit des concours auxquels elle convia tous les chirurgiens de l'Europe. Lyon eut la gloire de remporter un grand nombre de couronnes : en 1744, Grassot obtint le 1er prix (sur les émoUients): il avait pour concurrent le célèbre Louis , qui fut plus tard se- crétaire perpétuel de l'Académie de chirurgie. En 1748, le 1er prix fut décerné a Charmetton {sur les caustiques et les dessicalifs)-, le fameux Nannoni, de Florence , était du nom- bre de ses compétiteurs. En 1749 , Flurant partagea le 1 er prix avec Louis (sur les détersifs). En 1752, Faure mérita le 1er prix (sur les tumeurs scrofuleuses); l'illustre Bordeu n'eut que le 2e prix. Chaque année apportait un triomphe a la chirurgie lyon- naise. L'Académie royale de chirurgie, présidée successivement par Maréchal (1731 à 1736), Lapeyronie (1736 a 1747), et la Martinière (1747 à ) se signala par des travaux remar- quables. La science prit un essort jusque-là inouï : ses nota- bilités se multiplièrent. L'œuvre de régénération marcha vite: dès 1743,1a chirurgie fut totalement séparée de labar- berie. Les mémorables paroles que Louis XV prononça a ce sujet méritent d'être rappelées ici : « Nous avons cru, dit-il, « devoir accorder de plus grandes distinctions à l'art de la « chirurgie qui a été porté dans notre royaume à un haut « degré de perfection ;... c'est dans cet esprit que nous « avons jugé a propos de séparer entièrement l'exercice de « la barberie du corps des chirurgiens qui se trouvait avili « parle mélange d'une profession si inférieure.» (1748, lettres-patentes confirmant l'établissement de l'Académie). La chirurgie, dégagée de cette fâcheuse alliance , changea de face ; elle brilla tout a coup d'un éclat inattendu ; on la vit