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498 qui paraissent avoir fait partie du trésor d'un temple consacré à Mercure, et dont plusieurs offrent son image, il en est trois où l'on voit ce dieu accompagné d'un bouc placé à ses pieds, ou grimpant je long d'un cippe qui porte une tortue, ou enfin disposé en orne- ment symbolique. Ce sont deux petits disques ou médaillons, qui ont servi de fonds à des patères, et un simpulum d'un beau travail. Je renvoie, pour plus de détails, à l'intéressante notice du savant que je viens de citer (1). J'ai dû m'arrêter à ces rapprochements qui sont essentiels dans l'examen des monuments de l'antiquité figurée : je voudrais mainte- nant trouver une explication de notre bas-relief qui pût offrir un in- térêt spécial à mes lecteurs, dans une ville où le dieu du commerce avait autrefois de nombreux autels. Pour ne rien hasarder, je rap- porterai les divers motifs les mieux fondés sur des faits antiques qui peuvent rendre raison de ce type de Mercure, et de ceux qui lu; ressemblent plus ou moins. Il m'a semblé, et je l'ai dit plus haut, contre l'opinion de Visconti, que le nom de Criophore pouvait, sans trop d'abus, s'appliquer à toutes les représentations de Mercure qui lui donnent pour attribut un bélier, et qu'on peut y voir aussi au moins une allusion à ce que Pausanias raconte des Tanagréens. Peut-on s'exprimer de même au sujet des monuments où le bélier est remplacé par un bouc, et y re- connaître la même intention mythique ? On pourrait être tenté do le croire, et présumer que la tradition de Tanagra, mentionnée par le voyageur grec, aurait existé ailleurs avec quelques variantes, notam- ment la circonstance d'un bouc au lieu d'un bélier : ce ne serait pas le premier exemple de pareilles altérations, et bien souvent elles furent portées infiniment plus loin. Mais toutes nos données à cet égard, c'est- à -dire sur le mythe de Mercure Criophore, se bornent à ce que nous tenons de Pausanias ; et dans un tel silence de tous les autres écri- vains de l'antiquité grecque et romaine, je n'ose ni admettre avec (t) Ou peut voir tes dessins de deux de cesmoi/unienfs pi. II, n° 5,etpl. III, n° i, de l'ouvrage de M. Aug, Leprévost, qui a pour titre : Mémoire sur la col- lection de vases antiques trouves en mars 1830, a Bertkouville, arrondissement de lïcrnay, etc. Caen, 1832, in-l°.