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  ÉTABLISSEMENT DES AQUEDUCS DE LYON. — INCERTITUDES OUÃ
         RÉGNENT SUR L'ÉPOQUE OU ILS FURENT CONSTRUITS.


      Lugdunum couvrait autrefois de ses palais et de ses habi-
   tations la montagne de Fourvière, une partie du coteau de
  Saint-Sébastien et de la presqu'île qui en forme la base.
  Cette presqu'île finissait alors à Àinay où se faisait la jonc-
  tion des deux rivières. Mais si l'enceinte de la ville antique
  était presque aussi grande que celle delà ville moderne, il est
 certain que la population était infiniment moins considérable
 qu'elle ne l'est de nos jours, parce que les anciens n'avaien£
 pas l'habitude de construire des maisons de six à huit étages(l),
 comme le sont presque toutes celles qui sont bâties à présent.
 Autrefois, comme aujourd'hui, la cité était privée d'eaux
 de sources, jaillissant dans son enceinte ou à peu de distance
 de ses murs. Il fallut donc rechercher dans les montagnes en-
 vironnantes qui étaient plus élevées que celles de Fourvière
 et de Saint-Sébastien, des eaux que l'on pût amener sur ces
 dernières.
     L'on trouva, sans doute, à une distance assez rapprochée y
12 à 15 kilomètres, les sources abondantes de Fontaine et
de Neuville ; mais ces eaux surgissaient à une élévation trop
peu considérable pour que les Romains, qui ne faisaient pas
les choses à demi, eussent songé à les conduire à Lyon.
    Ils n'auraient pu s'en servir que pour la basse ville, tandis
qu'à cette époque, les palais des gouverneurs, les temples,
les principaux monuments et les habitations des citoyens les
plus recommandables étaient sur les hauteurs.

   (1) A Pompeï et à Herculanum, qui sont les seules villes antiques qui
aient pu parvenir jusqu'à nous, on ne trouve pas de maisons élevées de plus
d'un étage.