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1Ô6 avaient caressés, et que l'un d'eux, le secrétaire Teyler, signa- taire du menaçant message envoyé aux Lyonnais, paya de sa tête son adhésion à des idées plus généreuses. Le lendemain 29 août, un corps de plus de S,000 hommes^ infanterie, cavalerie et artillerie^ ramassis d'individus d'un aspect repoussant, firent à Saint-Etienne leur entrée, qu'ils signalèrent par une décharge générale de leurs armes au milieu de la grande place, ce qui remplit la ville d'épou- vante. Cette troupe se renforça de deux pièces de canon qu'elle reçut de la ville du Puy et se mit en mesure de poursuivre les Lyonnais, qui avaient été bien accueillis à Montbrison, mais qni n'y étaient pas sans inquiétude. En effet,des détachements partirent simultanément de Saint-Etienne et de Roanne. Dans cette dernière ville, qui toutefois s'est distinguée dans ces temps orageux par la modération et l'esprit d'union de ses habitants, l'ex-comédien Dorfeuil, agent de Dubois-Crancé, avait organisé une police active qui avait des ramifications dans toute la plaine du Forez. Il avait monté l'esprit des paysans contre les Lyonnais., en leur faisant croire que ceux- ci étaient venus pour rétablir les dîmes elles censives. Le 3 septembre, un rassemblement considérable d'Auver- gnats, avanl-coureurs du féroce Couthon, et de paysans de la plaine qu'on avait ameutés, se retranche sur la hauteur de Salvizinet, près de Feurs. L'artillerie et les manœuvres bien dirigées des Lyonnais les mirent bientôt en déroute (1). Ce fut le dernier coup d'éclat de la brigade expéditionnaire dans ïe Forez. Les Lyonnais se voyant à la veille d'être enfermés de toutes parts, se replièrent sur Lyon. Un corps des leurs,qui occupait Monlrond, reçut ordre d'évacuer ce château qui fut pillé et '1) Voyez les détails de cette affaire dans l'ouvrage de -M. d'Assier, inti- m : Notes historiques et Pièces relatives aux monuments religieux élevés & e • < ? aux victimes de l'anarchie de 1 793.