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176 aut candida, aut lutea, aut purpurea sunt, dit saint Isidore de Séville, donnant à ce mot, comme on voit, Iadésinencedu neutre (1). Si je cite ici un écrivain des bas siècles, c'est qu'il a réuni dans ccsquclques motsdes notionséparses chez les auteurs plus anciens (2), Martial nous apprend qu'on faisait, avec le parchemin, des tablettes à écrire pugillares membranacei (3) ; et Quintilien semble en recom- mander l'usage aux personnes dont la vue était fatiguée, comme la ménageant davantage, quoiqu'il reconnaisse d'au.tres avantages aux tablettes enduites de cire, qui donnaient plus de facilité pour effacer et corriger (4). Nous voyons encore, par le poète que je viens de citer, qu'on employait également d'autres feuilles qu'on appelait Vitelliani(o). C'était de la peau de veau préparée vraisem- blablement comme notre vélin; mais sans doute aussi le nom géné- rique de metnbrana s'appliquait à cette spécialité, aussi bien qu'à celle qui portait proprement celui de pergamena. Autant que nous pouvons en juger, la dénomination de charta était aussi toute spéciale, et ne se donnait pas au parchemin; il sem- ble qu'Ulpien oppose l'une à l'autre ces deux espèces principales de feuilles à écrire, lorsqu'il dit : Librorum appellatione coniineniur omnia volumina, sive in charta, sive in metnbrana sint(&). 11 semble, de plus, que les Romains connurent le mot membranarius pour indiquer les industriels, ou les marchands qui fabriquaient ou vendaient le parchemin et le vélin. Telle paraît la leçon la plus pro- bable d'un mot mutilé qui se voit dans la célèbre inscription décou- verte, il y a quelques années, à Stratonicée, ville de Carie, conte- nant un décret de Dioclétien qui régie le prix de diverses marchan- dises, et pleine de détails curieux qui mériteraient d'être illustrés d'une manière plus complète (7). (1) Etym., VI, U. (2) Tibul., Fleg., III, 1 , v. 9. — Pers., Sat., III. v. 10. — Juvenal, Sat. VII, v. 23. (3) Epigr., XIV, 7. (4) Inst. orat.,X, 3 . (b) Epigr., XIV, 8. 9; I. 6, v. 6. (6) DigesU, XXX, 82. (7) Je ne puis citer que les Memorie romane di antichitâ e di belle arli, où