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                          2Sà

Qu'as-tu gagné, dis, toi que j'appelais mon ange?
Dieu le sait — quel plaisir peut s'offrir en échange
       D'un cœur pur et de saints transports !
Toute coupe enivrante au fond laisse une lie,
Tout excès son dégoût, tout espoir sa folie,
       Toute trahison son remords.


Un jour, des pleurs brûlants éteindront celle flamme,
L'heure du repentir sonnera dans ton ame
       L'amer reproche du passé ;
Et ta main déchirant le feuillet qu'on oublie,
Retrouvera peut-être, au livre de ta vie,
       La page où mon nom fut tracé.
                                     Jules FOKEST.




              A UNE AMIE.


Le veux-tu ? sois ma sœur; et nos longues soirées,
Passons-les côte à côte à nous entrecharmer.
Un livre dans la main, tendrement inspirées,
N'apprenons rien du monde et ne sachons qu'aimer.


Vois-tu? le monde est triste et son bruit m'épouvante,
Il étourdit mon cœur et je tremble à sa voix.
Ne crains-tu pas aussi cette houle vivante,
Où la vague se perd et nous perd à la fois ?