Revue du Lyonnais » série 1 - n°12 ( 1840 ) » pp.256

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Où l'on ne peut toucher la plage désirée,
Que pour s'en retourner se confondre au courant,
Où cherchant sur sa trace une trace adorée,
On va mêler son flot au flot indifférent.


Va ! ce n'est pas pour nous que Dieu fit cette route,
Où pour voiler midi nul brouillard n'est au ciel.
Son éclat nous consume et la foule qui doute
Aigrirait dans nos cœurs ce qu'ils gardent de miel.


Car le bruit du présent étouffe l'espérance.
La timide amitié dans le monde se tait ;
Lui, c'est l'amour qu'il veut pour bercer sa souffrance,
Nous, ne l'apprenons pas, il nous séparerait.

                                 Hyacinthe YALMORE.