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  Des murmures dans l'air, comme un battement d'ailes
  Et d'anges au doux vol emportant vers les cieux
  Les accents de la foule et ses chants et ses vœux.




                                  X(l).



  Ecoutez! écoutez! de l'Egypte venue,
  Quelle immense clameur retentit sous la nue !
  Ecoutez! c'est la voix des enfants d'Israël,
  Qui du fond des déserts ont crié vers le ciel ;
  Le cruel Pharaon, qui les presse en leur fuite,
  Sur leurs pas éperdus fond et se précipite...
  Plus de route ! — Là-bas, des soldats menaçants !
  Et devant eux la mer ! gouffre aux flots rugissants,
  Où l'espoir, autre flot, auxflancsdes rocs se brise...
  Jehova ! Jehova I Dieu puissant de Moïse !
  Toi dont la voix parlait dans le buisson de feu,
  0 maître souverain, ils t'invoquent, ô Dieu !
  Et le Seigneur commande;—et voilà qu'au rivage
  La mer s'est appaisée et leur ouvre un passage ;
  Et l'Egypte les suit! —Mais l'a mer, d'un seul pli,
  Revient en bouillonnant, roule et l'ensevelit;
  Chevaux et cavaliers, tout flotte pêle-mêle ;
  Et la vague confond dans sa plainte éternelle
  Ses cris de désespoir, les longs râles de mort,
   Et l'hymne du triomphe éclate à l'autre bord.

   (1) Cette strophe fait allusion à la prière de Moïse en Egypte, avec thème
varié.