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                         XI.


Prêtez l'oreille encore! Oh! voici que plus gaîe
La corde, sous l'archet, soudain rit et s'égaye ;
Le violon qui chante et pleure tour à tour,
Au psaume grave et saint mêle un refrain d'amour ;
Et ce sont les banquets, les joyeuses veillées,
Et les rires dans l'ombre au milieu des feuillées;
La concorde et la joie et des fêtes d'époux,
Et le bonheur, rayon toujours rapide et doux-,
C'est Naples ! — la cité voluptueuse et belle,
Dansant, d'un pied léger, sa folle tarentelle;
Et Venise et son golfe, où, dans les nuits d'été,
Parmi les astres d'or de son ciel enchanté,
Et sur J'azur des flots qui bercent les gondoles,
On peut ouïr, le soir, les fraîches barcarolles
Et la guitare au loin répandant ses chansons;
Puis des chants montagnards, pleins de magiques sons
Aussi purs que la brise et dont l'ame est saisie,
Et que jamais un fils d'Ecosse ou d'Helvétie
N'écoute sans pleurer, tant ces airs qui font mal
Lui reparlent d'enfance et de pays natal !