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qu'à condenser, dans un court espace, les longs travaux d'une
année entière ; mais, ce que M. Terme ne dit pas, ce sont les
difficultés d'un pareil travail, difficultés d'autant plus grandes
que les matériaux sont plus nombreux et plus importants.
Logique, talent d'analyse, art des transitions, telles sont les
rares qualités à réunir et qui se retrouvent à chaque page de
ce compte-rendu que nous n'hésitons pas à recommander
comme un modèle du genre. Administrateur éclairé, M. Terme
a particulièrement insisté sur les travaux de l'Académie qui
sont devenus ou peuvent devenir profitables à la cité; homme
de progrès, dans le sens que les honnêtes gens ont toujours
attaché à ce mot, il a su trouver dans les considérations four-
nies par M. Achard-James sur le Mont-de-piété, l'occasion de
développer ses généreuses sympathies pour les classes pau-
vres. Honneur à lui !
                                                 C. F.


   M. Ant. Péricaud, bibliothécaire de la ville, avait publié
uue Bibliographie lyonnaise du quinzième siècle ( 1473-
1500). Il vient de la compléter par de Nouvelles recherches,
insérées dans VAnnuaire de Lyon et tirées à petit nombre.Tous
ces précieux documents, qui ont été rédigés avec exactitude, à
l'aide le plus souvent de livres que nous avons à Lyon, et
que n'ont pas toujours connus les plus célèbres bibliogra-
phes, auront leur utilité pour f histoire littéraire non seule-
ment de notre ville et de notre province, mais encore pour
celle de la France entière, car, dans son origine, Lyon impri-
mait beaucoup et pour tous les hommes, pour tous les pays.
Ce travail, que nous vouddonsbien voir plus étendu et dégagé
des étroites limites de la bibliographie, porte en épigraphe
un ingénieux quatrain de M. Rostain, qui a lui-môme publié
de piquantes anecdotes littéraires, sous le nom un peu obscur
de Mathanasiennes. Dans ces quatre vers, M. Rostain célè-
bre ainsi la double gloire de Lyon, la soierie et l'imprimerie :
                  Serica si nitidœ pandis miracula telœ,
                    MÅ“nia nulla vides cemula stare tuis ;
                  Qace superemineant, si quwritur ima lyporum
                     Gloria, Lugdunum, mamia nulla vides.

   « Si tu déroules les soyeuses merveilles d'une toile brillante, tu ne vois
aucune cité qui soit ta rivale ; si l'on ne cherche que la gloire de la typogra-
phie, tu ne vois, ô Lyon, aucune cité qui te surpasse. »