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ni té du pédant, mais qui ne donne dans les relations ordi-
naires de l'existence ni une raison plus forte, ni des idées
plus hautes, ni des manières plus nobles, ni des goûts plus
généreux.
    Pourquoi, Messieurs, cette double et funeste lacune dans
les résultats généraux de renseignement? Pourquoi cette
dégradation de l'ame ou cette infirmité radicale de l'intelli-
gence ? L'éducation manque, dit-on ; on s'occupe trop d'é-
tudes et pas assez d'éducation. C'est vrai; et cependant on
sent généralement l'importance théorique de l'éducation;
tous les instituteurs conviennent qu'elle est plus nécessaire
que l'instruction proprement dite. D'où, vient donc encore
une fois la stérilité de tant d'efforts, l'impuissance de tant
de moyens ingénieux, de tant de maîtres habiles consacrés à
élever la jeunesse? Je le dis sans crainte, Messieurs, cela
vient de l'absence ou de l'erreur des principes. Il n'y a là
 aucune conviction puissante, ou il y en a de fausses. Allez
 au fond, cherchez l'idée originelle, le principe dominant, et
vous serez étonnés peut-être de n'y trouver que le mobile
 sans ame de l'argent ou le mobile funeste de l'erreur; l'in-
 térêt ou le déisme, point d'idées ou des idées anti-religieuses.
 Après cela, ne vous étonnez plus des résultats insuffisants ou
 mauvais. Toute Å“uvre qui n'est pas mue par des principes
 est comme un corps sans ame et un arbre sans sève ; elle est
 privée de vie morale et de fécondité. N'est-il pas vrai, Mes-
 sieurs, que ce qui excite le zèle des maîtres, ce qui l'ennoblit
 et l'exalte, ce ne sont pas les méthodes, mais les idées, les
 grandes vues, les convictions généreuses? Là est le stimulant
 le plus actif et le plus fort du travail, de la patience et du
 dévoûment. Quoiqu'on en puisse dire, on ne se dévoue pas
 pour une méthode, on ne se passionne pour une méthode si
 parfaite qu'elle soit. Au contraire, il n'est pas de sacrifice
 qu'on ne soit prêt à faire pour une idée. C'est par les idées,