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Bonnand, président, Serre, Brunon, Chazotle, conseillers-
municipaux , et Ricateau, médecin, agent national. Saint-
Etienne éprouva à cette époque beaucoup d'agitation. Les
membres du conseil trouvèrent peu de sympathie dans la po-
pulation ; leur président n'avait pas su se concilier la consi-
dération des partis ; il fut en butte à toutes sortes de sarcasmes
et d'outrages. Des matières incendiaires furent jetées dans
les caves et occasionnèrent de violentes explosions. Le 8
germinal an VI (28 mars 1798), Saint-Etienne et ses faubourgs
furent déclarés en état de siège. Des arrestations furent opé-
rées contre des hommes soupçonnés de faire partie des asso-
ciations de Jésus et du Soleil. On célébra cette année le 18
fructidor, comme triomphe de la liberté sur l'anarchie, le 10
août, comme fêle nationale, et l'on planta à celte occasion un
arbre de la liberté sur la place Chavanel.
Le 5e jour complémentaire de l'an VI ( 21 septembre 1798 ),
M. Serre fut nommé président et après lui MM. Jamin et Lar-
don occupèrent le fauteuil jusqu'à la chute du directoire., au
18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), où Bonaparte étouffa
la république.
Le 27 messidor suivant ( 16 juillet 1800), M. S. Thiolière-
Dutreuil fut placé à la tête de l'administration, et après lui
MM. Louis Craponne et Gabriel Fiard, qui fermèrent les der-
nières plaies de l'anarchie et remplirent successivement les
fonctions de maire pendant tout l'espace qui s'écoula du Con-
sulat à l'Empire.
Isidore HEDDE.
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( La 3 et dernière partie au prochain numéro ).
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