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Quelques-uns ajoutaient même que ces Sarrazinières ne finis-
saient qu'au château de Montluel. Jusqu'à preuve plus au-
thentique je n'ajouterai pas foi à cette dernière croyance,
parce que j'ai examiné le plus attentivement que j'ai pu le
territoire compris entre ces deux villes, qu'auraient dû sillon-
ner les souterrains, sans en découvrir le moindre vestige.
Parmi tous les cultivateurs que j'ai interrogés, il ne s'en est
pas trouvé un seul qui m'ait dit avoir connaissance de galeries
souterraines, soit dans leurs champs, soit dans ceux de leurs
voisins. A Montluel, même ignorance, et je n'ai pu aperce-
voir dans les ruines de l'ancien château-fort (1) de cette ville
les traces de ces voies couvertes.

EN QUEL TEMPS ET POUR QUEL USAGE LES DEUX GALERIES
   SOUTERRAINES QUE L'ON VOIT DE NÉRON A SAINT-CLAIR,
   ONT-ELLES ÉTÉ CONSTRUITES ?


   Le nom du fondateur de ces galeries n'est jamais sorti dès
vieilles chroniques, et l'époque où on les construisit, nous
est tout-à-fait inconnue. Cependant je ne crains pas d'affir-

    (1) L'ancien château de Montluel date de 1176, et la chapelle
qui est dans son enceinte, est de 1289. On lit au-dessus de la porte d'en-
trée une inscription latine gradée en caractères gothiques et romains :

      ANNO : DNI : M : CC : OCTOG : NONO : FVIT : FV :
      DATA : HEC : ECCLIA : PR : DNM : HVMBTVM : . . DNO . .
      MONTISLVPLLI : ET : P . DNAM : ALAYSIAM : DE : TVRRE :
      EJVS : VXOREM : IN : HONORE : BI : BARTHOLOMEI : APLI :

  L'an    de Jésus-Christ, mille deux cent quatre-vingt-neuf, cette église fut
fondée    par le sieur Humbert, seigneur de Montluel; et par dame Loyse
de La     Tour , son épouse , en l'honneur du bienheureux Barthélémy ,
apôtre    (*).
  O    Les caractères typographiques, n'ont pas permis àe reproduire la forme gothique de
certaines lettres ainsi que leurs ligatures et abréviations..