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dans l'espoir de nous sauver un jour ! Ã voir cela, ne dirait-on pas
que le dévouement est chose bien commune parmi nous ? Et ce-
pendant , lorsque Marseille en détresse faisait un appel aux Lyon-
nais , lorsque six médecins étaient demandés à notre ville, si
peuplée de médecins , combien s'en est-il offert pour accepter
cette noble et périlleuse mission ?
M.
VOYAGE D'UN MÉDECIN HOMŒOPATHE A MARSEILLE PENDANT LE CHOLERA ,
PAU F . PERRUSSEL , D . M.
L'Homœopalhie n'a pas voulu le céder en dévouement à son
aînée. Mais c'est en' vain que les deux sœurs rivales se sont ren-
contrées sur le même champ de bataille, combattant pour la
même cause, sinon sous les mêmes bannières.
Implacables ennemies, le baptême du danger n'a pas eu le
pouvoir de leur faire abjurer leurs haines ; e t , lorsque le monstre
fut vaincu , lorsque Marseille , après avoir relevé ses blessés et
enseveli ses morts , eut voté des remercîments aux médecins qui
lui avaient porté secours, les hostilités intestines , un moment
suspendues , reprirent de plus belle. Le premier cri de guerre
fut poussé par les Allopathes ; à ce c r i , les Homœopathes ré-
pondent aujourd'hui par l'un de leurs organes avoués , le docteur
Perrussel, secrétaire de la société Homœopathique Lyonnaise.
Les disciples d'Hannemann acceptent le combat, et le Voyage
d'un médecin homœopathe n'est que le prélude d'autres publica-
tions destinées sans doute à perpétuer la dispute au lieu d'v
mettre un terme.
Écrite avec simplicité et bonne foi , cette brochure ne mérite-
rait que des éloges , si l'auteur ne s'était laissé entraîner aux con-
seils de son ressentiment contre les hommes qui ne partagent
point ses idées médicales. On sympathise avec lui lorsqu'il expose
les dégoûts scientifiques à travers lesquels il passa avant d'abor-
der l'étude des théories du maître ; on le plaint, lorsque , arrivé
à la relation de son voyage à Marseille , il raconte les entraves