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                                     MOLIÈRE A LYON ( 1 ) .



   « En 1653, nous dît M. Jules Taschereau, cette caravane comique ( la troupe
« de Molière), partit de Lyon où fut représentée pour la première fois la corné-
« die de VEtourdi. La pièce et les comédiens obtinrent un succès complet, et
« les Lyonnais oublièrent bientôt un autre théâtre que leur ville possédait depuis
« long-temps (2) et dont les principaux acteurs prirent le parti de passer au
« nouveau. Parmi eux se trouvaient de Brie, Ragueneau et mesdemoiselles du
« Parc et de Brie.,. D'Assoucy > ajoute M.'Taschereau, nous apprend dans ses
« Àvantiires qu'en partant de Lyon , Molière et ses camarades se rendirent à Àvi-
« gnon où il les suivit. •>•> Pag. 2&, 24 et 26 de VHistoire de la vie et des œuvres de
Molière,, 2 e édition; Paris 1828, in~8° (S).
  Plus loin, page 32» M.Taschereau, parlant d'une autre'excursion de Molière
dans la province, dit que la troupe nomade se rendit, au mois de décembre 1657,
à Avignon où elle avait donné des représentations en 1653; maïs il ne dit rien
qui fasse présumer que Molière ait passé à Lyon en. 1QO7 ; cependant naus sommes

  ( 0 Ces détails complètent ceux que M'. Collorabet a donnés dans, le tome **• de la REVUE DU
LYONNAIS, pag> n 5 et suiv.
  ( s ) S'il faut en croire M. Cochard, il n'y avait plus alors de théâtre dans notre vitle ; celui qu'avait
fondé Jean Neyron , dans le quartier des Augustins, pour y jouer des farces et des moralités , n'exis-
tait plus depuis i&4r* a Aussi j dit-il, lorsqu'en iSoo, Henri IV et son épouse •vinrent à Lyon , il
fallut disposer la salle des clergeons à St-Jean pour les représentations que des comédiens italiens
devaient donner pendant le séjour de ces souverains ; et lorsque vers le milieu du 17" siècle, des
troupes de comédiens s'établissaient momentanément à L y o n , elles louaient une salle de jeu de
paume , vers St-Pauï, pour leurs exercices ; c'est là que Molière a joué plusieurs fois et qu'il a fait
connaître la plupart de ses chefs-d'œuvre... » DESCRIPTION HISTORIQUE DÉ LYON , pag, r66. Voyei
aussi les ARCHIV. DU BHÔNE , tome V I I , pag. 488.

  (5) Voici le passage des AVANTURES de d'Assoucy qu'en notre qualité jle lyonnais , nous ne pou-
vons nous dispenser de consigner ici :
  « ....J'arrivay à Lyon q u i , au respect de Paris , me parut d'abord u n très-beau village. Cela n'em-
« pécha pas , après l'avoir bien considéré, que je n'en trouvasse ïe.; séjour très-agréable et le peuple
« très-honnête.
                             Et l'on peut dire de L y o n ,
                             Ville sur toute autre fidelle,
                             Que son peuple est charmant et bon
                             Autant qu'elle est charmante et belle.


  « .„.Je vis Madame de St-Pierre qui me donna sa musique après l u i avoir donné la .mienne. 3c
« la donnay encore à tous les couvents de religieuses chantantes, k qui je savoîs le meilleur gré
« du m o n d e , car il n'y avoit pas une des filles dévotes qui n'eust déjà mon OviDE EN BELLE HUMEUR,
« mais ce qui m'y charma le plus, ce fut la rencontre de Molière et de Messieurs la Bejares..,. Je
« demeuray trois mois à Lyon parmi les jeux, la comédie et les festins... Je m'embarquay avec
« Molière sur le Rosnc qui mène en Avignon.... » Tome r , pag. i3o et suiv., édition de 1678.