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437 MOLIÈRE A LYON ( 1 ) . « En 1653, nous dît M. Jules Taschereau, cette caravane comique ( la troupe « de Molière), partit de Lyon où fut représentée pour la première fois la corné- « die de VEtourdi. La pièce et les comédiens obtinrent un succès complet, et « les Lyonnais oublièrent bientôt un autre théâtre que leur ville possédait depuis « long-temps (2) et dont les principaux acteurs prirent le parti de passer au « nouveau. Parmi eux se trouvaient de Brie, Ragueneau et mesdemoiselles du « Parc et de Brie.,. D'Assoucy > ajoute M.'Taschereau, nous apprend dans ses « Àvantiires qu'en partant de Lyon , Molière et ses camarades se rendirent à Àvi- « gnon où il les suivit. •>•> Pag. 2&, 24 et 26 de VHistoire de la vie et des œuvres de Molière,, 2 e édition; Paris 1828, in~8° (S). Plus loin, page 32» M.Taschereau, parlant d'une autre'excursion de Molière dans la province, dit que la troupe nomade se rendit, au mois de décembre 1657, à Avignon où elle avait donné des représentations en 1653; maïs il ne dit rien qui fasse présumer que Molière ait passé à Lyon en. 1QO7 ; cependant naus sommes ( 0 Ces détails complètent ceux que M'. Collorabet a donnés dans, le tome **• de la REVUE DU LYONNAIS, pag> n 5 et suiv. ( s ) S'il faut en croire M. Cochard, il n'y avait plus alors de théâtre dans notre vitle ; celui qu'avait fondé Jean Neyron , dans le quartier des Augustins, pour y jouer des farces et des moralités , n'exis- tait plus depuis i&4r* a Aussi j dit-il, lorsqu'en iSoo, Henri IV et son épouse •vinrent à Lyon , il fallut disposer la salle des clergeons à St-Jean pour les représentations que des comédiens italiens devaient donner pendant le séjour de ces souverains ; et lorsque vers le milieu du 17" siècle, des troupes de comédiens s'établissaient momentanément à L y o n , elles louaient une salle de jeu de paume , vers St-Pauï, pour leurs exercices ; c'est là que Molière a joué plusieurs fois et qu'il a fait connaître la plupart de ses chefs-d'œuvre... » DESCRIPTION HISTORIQUE DÉ LYON , pag, r66. Voyei aussi les ARCHIV. DU BHÔNE , tome V I I , pag. 488. (5) Voici le passage des AVANTURES de d'Assoucy qu'en notre qualité jle lyonnais , nous ne pou- vons nous dispenser de consigner ici : « ....J'arrivay à Lyon q u i , au respect de Paris , me parut d'abord u n très-beau village. Cela n'em- « pécha pas , après l'avoir bien considéré, que je n'en trouvasse ïe.; séjour très-agréable et le peuple « très-honnête. Et l'on peut dire de L y o n , Ville sur toute autre fidelle, Que son peuple est charmant et bon Autant qu'elle est charmante et belle. « .„.Je vis Madame de St-Pierre qui me donna sa musique après l u i avoir donné la .mienne. 3c « la donnay encore à tous les couvents de religieuses chantantes, k qui je savoîs le meilleur gré « du m o n d e , car il n'y avoit pas une des filles dévotes qui n'eust déjà mon OviDE EN BELLE HUMEUR, « mais ce qui m'y charma le plus, ce fut la rencontre de Molière et de Messieurs la Bejares..,. Je « demeuray trois mois à Lyon parmi les jeux, la comédie et les festins... Je m'embarquay avec « Molière sur le Rosnc qui mène en Avignon.... » Tome r , pag. i3o et suiv., édition de 1678.