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On apprend que les Maistres imprimeurs veulent s'en aller Ã
Vienne en Daupliiné, à cause d'un article de l'arrêt rendu Ã
Moulins sur la poursuite des compagnons imprimeurs. — Le Con-
sulat [déclare qu'il fera ses efforts pour conserver cette belle portio n
du commerce de Lyon; car on a fait jadis de grands frais pour
attirer l'imprimerie à Lyon. — Le fils du secrétaire de la ville est
délégué et envoyé pour obtenir la réforme de l'arrêt, aux gages ac-
coutumés de 5b sols par jour. — Voyez les Séances Consulaires
du 50 décembre 1340 et du 10 septembre 1542. Les débats entre
les maîtres imprimeurs et les compagnons avaient occasionnés plu-
sieurs scènes tumultueuses; ils se terminèrent enfin par un accord
qui porte la date du 1 e r mai 1545.
1542. » On lit dans un acte Consulaire sous cette date qu'avant l'établissement
des foires (1) Lyon était une petite et pauvre ville, mais que, de-
puis cet établissement et le passage ouvert en Italie, grand nombre
d'artisans et gens de tous métiers s'y rendent pour tenir boutique
et y besoigner ; que depuis l'édit de Louis XII (2) la ville s'est accrue
non-seulement de la moitié, mais des quatre cinquièmes, tant en
nombre de gens de métier que par les maisons qu'on y a élevées
et qu'on y élève^journellement au grand profit du roi et de la
ville.
1549. 12 Séance Consulaire : JeanPonchon, curé de St-George, et autres personnes
du lieu tendant du Gourguillon à la porte de St-George , remontrent
que les filles publiques qui ont été chassées de la rue Ferrachat se sont
retirées en la rue vieille Monnoye (5) où elles ont à présent leur ma-
noir , ce qui incommode grandement les habitans du voisinage,
tant à cause des batteries journalières qu'à cause des pierres qui
sont jetées dudit logis jusque sur leurs maisons; ils demandent
qu'elles soient tenues de quitter cette rue mal propre et mal com-
mode. — On nomme des commissaires pour chercher dans la ville
un lieu propre et commode afin d'y faire retirer lesdites filles.
Voyez d'autres détails sur ce sujet dans le procès-verbal de la
Séance Consulaire du 9 mai 1556.
( i ) La première création de ilcux foires franches à Lyon fut autorisée par lettres-
patentes du g février i ^ i q .
(a) Cet édit est de juillet 1498 s ^ porte que les quatres foires par année établies
à Lyon par des édits antérieurs sont confirmées et de NOUUEE ESTABUES EN TANT
OJUE DE MEST1EK EST.
(5) Plusieurs rues de notre ville ont successivement porté ce nom ; il est resté
-maintenant à celle qui va de la grande-côte des Capucins à la place de la Croix-
Paquet, et dans laquelle se trouve l'éylisc de St-Tolycarpc. Ce n'est pas de cette
dernière rue qu'il s'agit ici-.