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église , d'autant que beaucoup d'entr'eux étaient sous la domina-
tion de ce monarque comme roi des Français. Le Marchion Ber-
nard ayant été tué en 886, dans un des fréquents combats qu'il
eut à livrer au roi Boson , celui-ci rentra en possession du Lyon-
nais ; l'archevêque Aurélien, qui n'avait point cessé d'être un
de ses plus fidèles adhérents fut nommé par lui gouverneur (di-
dascalus ) de son fils mineur (1). Après la mort de Boson ( 11 jan-
vier 887 ) , sa veuve Hermengarde , accompagnée de son fils
Louis , se rendit dans le mois de juin de la même année à Chir-
cheim en Souabe^ auprès de Karl-le-Gros (2). Ce monarque,
resté sans enfans, succombait sous le poids de la couronne de
son aïeul Karl-le-Magne , réunie momentanément sur sa faible
tête., comme pour en faciliter encore le prochain démembre-
ment. Il accorda volontiers sa protection au jeune orphelin qui,
petit-fils de Louis I I , se trouvait être son petit-neveu. Il l'adopta
et lui conféra le titre de roi (3). L'empereur mourut le 13 janvier
888 ; Hermengarde craignant de nouveau pour les droits de son
fils , crut plus prudent de céder aux idées dominantes d'une épo-
que où le droit d'élire les rois semblait s'être réveillé comme
d'un long sommeil. Yers le mois de septembre 890 , elle assem-
bla à Valence un synode des prélats et des grands ( principes )
 des provinces de Lyon , Vienne, Embrun , Arles et des diocèses
 ou comtés de leur ressort. Dans cette assemblée que présidait
Bernoin , archevêque de Vienne , se trouvait Richard, dit le Jus-
ticier , duc de la Bourgogne inférieure, oncle et gardien du
 jeune prince , ainsi qu'Aurélien, archevêque de Lyon, son tu-
 teur (magister ). Il y fut unanimement résolu que « Louis ( âgé

   (1) Dans le Dipl. de Boson, daté de Lyon , 8 novembre 879, Aurélien , ar-
chevêque de Lyon, paraît comme archicliancelieï du nouveau roi. (Bouquet, IX,
6 7 0 ) . Dans celui de Louis, fils de Boson, donné à Lyon, le 48 mars 8 9 2 ,
Aurélien est titré de didascalus seu magister noster ( Bouquet, IX, 67.4 ). Voyez
aussiColonia, Hist. litt. de Lyon , I I , 169. Aurélien, étant mort en 895 , Alwalo ,
son successeur , fut aussi confirmé dans ses fonctions de mentor ( didascalus} du
roi Louis. ( Voy. Gall. Christ. IV, 68).
   (2) Annal. Fuld. apud Bouquet, VIII, 5 0 ) .
   (3) Voy. Elect. Ludovici filii Bosonis in synodo Valentino. ( Apud Bonquet,
VIII*, 315).