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400 mises à la pratique de ses doctrines ; mais il n'y a que du blâme pour l'auteur qui puise des argumens contre ses adversaires dans une feuille Marseillaise, assez oublieuse des devoirs de l'hospi- talité et de la reconnaissance, pour appeler le ridicule sur des hommes venus en aide aux habitans de Marseille. Espérons qu'il sera fait usage d'armes plus courtoises par ceux des Homœopâthes qui descendront dans la lice après M. Perrussel. C. HISTOIRE DU FOREZ . PAR AUGUSTE BERNARD. C'est une étude bien aride que celle de l'histoire dans ses détails, étude qui consomme bien des villes et offre peu de dédommagements à celui qui s'y consacre. Sans contredit, le temps et le savoir que l'archéologue dépense à dévorer la pous- sière de manuscrits illisibles, d'in-folios au style barbare, sont loin de lui rapporter dans le monde littéraire une gloire pro- portionnée à sa peine. Il est rare qu'on lui en tienne compte. Laborieux et modeste, il use sa vie dans un travail obscur dont il ue recueille pas les fruits; manœuvre obscur, il fouille de toute part pour amasser des matériaux parmi lesquels un autre choisit ceux qui ont quelque valeur, et s'en empare pour cons- truire un monument décoré de son nom. C'est qu'il ne suffit pas de monter sur le clocher de son village et d'écrire de là tous les souvenirs qui s'y rattachent. C'est un horison assez vaste sans doute pour offrir des ressources à un chroniqueur savant et spirituel, mais trop étroit pour une historien. / La découverte d'une vieille charte où sera mentionné en mauvais latin le nom d'un château en ruines, d'un monastère désert ou d'un seigneur inconnu, peut causer quelque joie à un savant ou à un de ces hommes dont le patriotisme borné se renferme dans son hameau. Mais qu'importe au philosophe, au politique, qui n'apprécie les faits que dans leur rapport avec la marche de l'humanité dans leur action sur la civilisation.