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ÉMEUTE POPULAIRE
CONTRE LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE LYON.
Lorsque les Pères de l'Oratoire, après avoir été chargés de
l'enseignement de la jeunesse, succédèrent, en 1765, aux Jé-
suites dans le collège de la Trinité, le Consulat, en leur cédant
les bâtiments occupés par ce collège, s'était réservé l'une des deux
chapelles (1) situées au-dessous de la bibliothèque de la ville du
côté du midi. Cette chapelle qui avait appartenu à une confrérie
supprimée (celle dite de Messieurs), fut concédée, en 1767,
partie à l'école de dessin, et partie au collège des médecins.
Afin de mieux l'approprier à sa nouvelle destination, on la divisa
en deux salles par une voùle ; la partie supérieure fut donnée Ã
l'école de dessin, et la partie inférieure, qui était plus étendue ,
( i ) Ces deux chapelles ont été cédées à la FACULTÉ DES SCIENCES rétablie par
ordonnance royale dn 9 décembre r835 ; celle dite de MESSIEURS avait été . après
le siège de Lyon, convertie d'abord en prison et ensuite en salpétiière. Quand la
CONSULTA cisalpine fut convoquée à Lyon , les prélats italiens y célébrèrent l'office
divin. Lors du mariage de Napoléon avec Marie-Louise , M. I d t , professeur de
rhétorique, y prononça un très-beau discours latin, en style cicéronien. Avant
les évênemens de novembre I 8 3 I , on y vendait les livres doubles de la Bibliothèque
de la ville, et la garde nationale venait y faire l'exercice. Après ces évênemens la
troupe de ligne vint s'y poster et en fit une caserne. Plus tard ce fut une salle de
gymnastique à l'usage des élèves du collège royal. Enfin elle fut restaurée et dis-
posée en amphithéâtre vers les premiers mois de i 8 5 5 , pour servir désormais au
cours de chimie de la Nouvelle Faculté,