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  consècrâfton-n'a pas eu lieu à l'occasion d'une construction nou-
  v'elle et Complète, mais seulement d'une restauration cousidé-
  rable. En effet, on a conservé la tradition do plusieurs autres
  réparations antérieures; entre a u t r e s , d'imc qui eut lieu en
  937. Sans doute la crypte, une partie; des m u r s , et pcul-êlro
  même les quatre fameuses colonnes rie granit du c h œ u r , exis-
  taient dès cette époque.
      < On a dit que ces colonises proviennent du temple élevé à
       c
  Auguste par cent nations de îa Gaule, et l'on n ' a , p o u r a p p u v e r
  celte tradition, que le témoignage des médailles de L y o n , qui
 représentent ce lemplc , orné en effet de hautes colonnes. Celies-
 c i , .njoutc-t-on , ont été coupées en deux pour qu'elles se p r é -
 tassent aux proportions plus modestes de l'église chrétienne.
      « Je ne nierai pas qu'elles ne soîcnl antiques; mais j'ai de la.
 peine à admeSlrc qu'elles aient été divisées. En eliet, si de deux
 colonnes on en avait l'ait quatre, comme on le prétend, il y en
 aurait doux pins minces que les autres, celles qui proviendraient
 de la portion la plus voisine du chapiteau. Or, les colonnes d ' i i -
 nay son!, toutes de même diamètre. On peut d i r e , à la vérité,
 qu'après les avoir :xiées, on a pu les tourner de nouveau, mais
 il me paraît peu probable que ceux qui traitaient avec cette bar-
 barie des ouvrages antiques :*e donnassent beaucoup do peine
 pour obtenir une régulariié qu'on prisait assez peu d'ailleurs
 dans la période r o m a n e . — L e u r s chapiteaux courts cl écrasés
 offrent comme une ébauche de In corbeille corinthienne., et je
ne fats aucune difficulté de les admettre au X" siècle, si loulefois
ils ne sont pas plus anciens.
     < La façade d'Ainay est ornée d'un cordon de lozanges incrus-
      t
tés , en couleur rouge. A l'extérieur l'apside présente un appa-
reil v a r i é , composé de pierres iaiJlées en lozanges , carrés, etc.,
dont la forme se dessine au moyen d'incrustations semblables.
- La flèche qui termine la tour qui s'élève au-dessus de la porte
principale, aussi bien que les angles relevés qui donnent à celte
tour quelque chose de l'aspect d'un t o m b e a u , me paraissent
postérieurs à la construction primitive. Quant à la porie princi-
pale, qui est en ogive, elle appartient, je crois, a une restau-
ration du XIII e siècle.
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