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 mal et son mode de propagation , à des études comparatives sur
les diverses types cholériques , observés jusqu'à ce jour. A-t-il eu
tort ou raison d'empiéter ainsi sur l'histoire générale du choléra?
Nous n'oserions , en vérité, nous prononcer à cet égard, s i , dans
le chapitre intitulé Nature et Mode de propagation, l'auteur n'a-
vouait , de l u i - m ê m e , au bout de quelques lignes , qu'il laisse
volontiers aux ouvrages spéciaux le soin de discuter les questions
qu'il soulève. Quant au tableau comparatif des différentes espè-
ces de choléra-morbus, nous signalerons une erreur grave dans
sa rédaction : à la colonne consacrée au choléra asiatique -, nous
lisons : « dans les descriptions qu'on en a données, on ne trouve pas
un seul fait de contagion. » Sans d o u t e , nous formons des vœux
pour que l'opinion personnelle de l'auteur soit dans le vrai, mais ,
à coup s û r , l'asseriion du tableau est inexacte. Pour ne citer ici
que l'un des historiens du choléra, en opposition formelle avec
l'auteur, nous en appellerons à M. Moreau de Jonnès , et à son
rapport au conseil supérieur de s a n t é ; on y l i t en' effet: «C'est
dans un autre ordre de transaction que nous rechercherons les té-
moignages qui prouvent que le choléra oriental est bien certai-
nement une maladie contagieuse. Ces transactions sont des faits
historiques notoires , constatés par des documens publics , offi-
ciels , dressés en présence de populations entières , et dont l'exac-
titude n'a jamais été contestée.
   « Ces transactions établissent que le choléra est importé et
transmis d'un pays ou d'un lieu à un autre :
   1° Par les communications maritimes ;
   2° Par les caravanes ;
   3° Par les corps d'armée ;
  4° Par les troupes de pèlerins et de fuyards ;
   5° Par les individus isolés. »
  A chacun de ces chiffres correspond une série de faits , revêtus
de toute l'authenticité désirable , faits que l'on peut admettre ou
nier , mais qui n'en prouvent pas moins combien il est inexact de
dire que « dans les descriptions qu'on a données du choléra asiati-
que , on ne trouve pas un seul fait de contagion. »
   Il est un dernier point sur lequel d'autres que nous ne parla-
gcro'nt pas l'avis de l'auteur du tableau comparatif; c'est lorsque,