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     Après cette entrevue , Hugues retourna dans le Viennois, et
  l'on voit par plusieurs chartes qu'il y donna , qu'il exerçait effec-
  tivement la puissance royale dans tout le royaume de Provence,
  notamment dans le Lyonnais, où il fit quelques donations n
  l'abbaye de Cluny (1). Il paraît qu'il ne crut pas nécessaire de
  se faire reconnaître formellement en qualité de roi de Provence
 par l'assemblée des Prélats et des grands Etats de la Cis-Jurane :
 son autorité y était d'autant moins contestée, que sa couronne
 de Provence pouvait être considérée comme une annexe de celle
 de l'Italie, depuis que l'empereur Louis les avait toutes deux
 réunies sur sa tête (2).
   Hugues fut rappelé en Lombardie par les troubles que l'am-
bition des grands y suscitait sans cesse ; il repassa les Alpes au
printemps de l'année 929 , laissant le gouvernement de la Pro-
vence , depuis l'Isère jusqu'à la mer, à Boson, comte d'Arles et
marchion de Provence, son frère (3).
  Le Viennois , comme nous l'avons vu, était gouverné par Karl
Constantin , auquel quelques historiens donnent le noni de
prince ( princeps ).
   L'acte le plus important du règne très-court de Hugues, en Pro-
vence , fut sans contredit , la cession qu'il fit à Rodulfe I I , roi
de Bourgogne-Ultrajurane, « de tous les Etats qu'il tenait au delà
des Alpes » ( relativement à l'Italie ). Cette cession que quelques


en l'an 927 ( cliart. de Vienne , f. SO ). Le même Ratburne était déjà vicomte.
Chorier. Et. polit, du Dauphiné , 1, 255.
   II (ut père de Ratburne I I , vicomte de Vienne, qui mourut vers l'an 978
( chart. de Cluny A , p. 169 , n° 27 ).
   (1) C'est vraisemblablement vers ce temps que Hugues, roi d'Italie, soumit le
monastère de Charlieu ( Cari-Loci ), à saint Odon, abbé de Cluny ( mort en 944).
Ce monastère, du diocèse de Màcon j avait été fondé par Radebert, évéque de
Valence, frère de Boson ( Bibl. sebus. , GI. nD 99 ). Il donna aussi à Cluny,
Ambérieu et Scwigneu dans le Lyonnais « et in Lugdtmemi pago Amberiaco et (curtï)
 « Savigniaco ex parte Hugonis et Lotharii regnum. »
   (2) L'histoire n'a conservé aucun acte qui suppose une consécration formelle
de^Hugues, roi d'Italie, comme roi de Provence.
   (3) Yoy. ci-devant note 2 de la p. 20.