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370 Après cette entrevue , Hugues retourna dans le Viennois, et l'on voit par plusieurs chartes qu'il y donna , qu'il exerçait effec- tivement la puissance royale dans tout le royaume de Provence, notamment dans le Lyonnais, où il fit quelques donations n l'abbaye de Cluny (1). Il paraît qu'il ne crut pas nécessaire de se faire reconnaître formellement en qualité de roi de Provence par l'assemblée des Prélats et des grands Etats de la Cis-Jurane : son autorité y était d'autant moins contestée, que sa couronne de Provence pouvait être considérée comme une annexe de celle de l'Italie, depuis que l'empereur Louis les avait toutes deux réunies sur sa tête (2). Hugues fut rappelé en Lombardie par les troubles que l'am- bition des grands y suscitait sans cesse ; il repassa les Alpes au printemps de l'année 929 , laissant le gouvernement de la Pro- vence , depuis l'Isère jusqu'à la mer, à Boson, comte d'Arles et marchion de Provence, son frère (3). Le Viennois , comme nous l'avons vu, était gouverné par Karl Constantin , auquel quelques historiens donnent le noni de prince ( princeps ). L'acte le plus important du règne très-court de Hugues, en Pro- vence , fut sans contredit , la cession qu'il fit à Rodulfe I I , roi de Bourgogne-Ultrajurane, « de tous les Etats qu'il tenait au delà des Alpes » ( relativement à l'Italie ). Cette cession que quelques en l'an 927 ( cliart. de Vienne , f. SO ). Le même Ratburne était déjà vicomte. Chorier. Et. polit, du Dauphiné , 1, 255. II (ut père de Ratburne I I , vicomte de Vienne, qui mourut vers l'an 978 ( chart. de Cluny A , p. 169 , n° 27 ). (1) C'est vraisemblablement vers ce temps que Hugues, roi d'Italie, soumit le monastère de Charlieu ( Cari-Loci ), à saint Odon, abbé de Cluny ( mort en 944). Ce monastère, du diocèse de Mà con j avait été fondé par Radebert, évéque de Valence, frère de Boson ( Bibl. sebus. , GI. nD 99 ). Il donna aussi à Cluny, Ambérieu et Scwigneu dans le Lyonnais « et in Lugdtmemi pago Amberiaco et (curtï) « Savigniaco ex parte Hugonis et Lotharii regnum. » (2) L'histoire n'a conservé aucun acte qui suppose une consécration formelle de^Hugues, roi d'Italie, comme roi de Provence. (3) Yoy. ci-devant note 2 de la p. 20.