page suivante »
341 « granges, magasins immenses etc., au lieu des greniers ordï- « naires que les pièces de bois multipliées de la charpente des « combles, remplissent et rendent inhabitables. « Le mérite de cette invention consiste encore à disposer les « planches courtes en coupe et en liaison, comme les claveaux « d'une voûte, de manière à leur en donner la solidité avec une « légèreté bien supérieure, en sorte que les murs étant peu « chargés n'ont pas besoin d'une grande épaisseur. « Cette charpente à nud présente l'aspect d'une voûte de « treillage dont les courbes, espacées à un ou deux pieds entre « elles, suivant le poids de la couverture qu'elles ont à sup- « porter, forment les parties Verticales, et dont les liernes « composent les parties horizontales, qui lient les courbes, et « les maintiennent de champ et bien d'aplomb dans toute leur « étendue. L'intérieur de cette charpente peut recevoir un pla- ît fond de plâtre ou autre, comme l'extérieur peut se couvrir « en tuiles, en ardoises, etc. « Pour augmenter la solidité de cette charpente, on doit as- « surer son pied par des coyaux ou petites contrefiches qui « forment l'é'gout du toit, en prenant chaque courbe à une « certaine hauteur., et la contrebuttant de manière à ce que leur « pied ne puisse point s'écarter. Ces coyaux vont s'appuyer « sur une autre plate-forme placée sur la saillie de la corniche, « et sont liés aux courbes par de petits liens, afin de former corps « avec elles et d'offrir une résistance contre la tendance qu'elles « auraieut à s'écarter. Au sommet des courbes qui composent « la charpente, on place des prolongemens qui lui donnent la < forme pyramidale des toits ordinaires. Ces prolongemens sont f « lises par une légère entaille sur la courbe, et entretenus par « quelques cours de liernes. « Le treillis de la couverture achève de donner à cet en- « semble une solidité égale à celle des charpentes que cette « méthode remplace. Elle les surpasse encore par la facilité « d'y faire des réparations. En effet, on peut substituer une « pièce à une autre avec une extrême facilité, et décomposer « ou recomposer pièce à pièce tout l'assemblage, sans que la « désunion des parties opère la ruine du tout.