Revue du Lyonnais » série 1 - n°2 ( 1835 ) » pp.332

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 eut que les façades des parties de bâtimens en retraite des ter-
rasses qui reçurent une nouvelle décoration. Quant aux deux pa-
villons qui terminent les galeries , et qui sont décorés de deux
ordres, ionique au rez-de-chaussée et corinthien à l'étage au-des-
sus , il ne subirent presque pas de changemens, et tous les con-
naisseurs, àlatètedesquelsilfautmettrelesavantM. Quatremère
de Quincy, auteur de la partie architecture dans l'encyclopédie
méthodique, les regardent comme étant ce qu'il y a de plus esti-
mable dans tout le travail de Philibert De Lorme. Suivant le
même M. Quatremère de Quincy, l'ordre ionique du rez-de-
chaussée de ces pavillons , est un ouvrage classique de l'architec-
ture française , el il a été copié par François Mansard , lors qu'il
construisit le superbe château de Maisons pour le président René
de Longueil, surintendant des finances.
   Nous le répétons , il est fort douteux que Jean Bullant ait été
adjoint à Philibert De Lorme pour les plans et la construction
des cinq corps de bâtimens qui formaient le château des Tuileries
du temps de Catherine de Médicis et des rois ses fils. L'honneur
d'avoir créé un des plus magnifiques palais qui soient en France,
doit appartenir tout entier à l'architecte lyonnais , et nous avons,
pour appuyer notre opinion, l'autorité du passage suivant qui se
trouve dans un endroit des écrits de Philibert De Lorme.
   « La royne Mère., dit notre Lyonnais, dont le gentil esprit
« et l'entendement très-admirable sur le fait des bâtimens , sont
« accompagnés d'une très-grande prudence et sagesse , a voulu
" prendre la peine avec un singulier plaisir d'ordonner le dépar-
« timent de son palais , pour les logis et lieux des salles , anti-
« chambres, chambres, cabinets et galeries , et me donna les
« mesures des longueurs et des largeurs. D'abondant , elle a
« voulu aussi me commander faire faire plusieurs incrustations
« de divers sortes de marbres, de bronze doré et pierres miné-
« raies, comme marchasites incrustées sur les pierres de ce
« pays qui sont très-belles , tant aux faces du palais que par le
« dedans et par le dehors , ainsi qu'il se peut voir , et avec un
« tel artifice , qu'il n'y a celui, qui ail quelque jugement, qui ne
« trouve les œuvres de cette très-bonne et magnanime prin-
« cesse , Irès-admirables et dignes de sa grandeur : voire trop