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gion qui ravagea notre ville en 1577, nous ajouterons le pas-
sage suivant, extrait de son Histoire de Lyon, page 428:
   « Pendant le caresmé de l'année 1577, la ville de Lyon fut
« cifiligée de p e s t e , es moys de mars et a v r i l , laquelle, par
« grâce de Dieu, cessa tout-à-coup au moys de m a y , et lorsque
« l'on pensoit qu'elle se deust rengreger pour les chaleurs sur-
et venants. Ce fut par le moyen des œuvres pies qui lors se firent
iç en la ville que Dieu la regarda de soii œil de pitié et miséri-
« corde. Le jour du Vendredi sainct, tout le peuple catholique
 « jeûna au pain et à l'eau. L'on fit vœu de bâtir une chapelle
 « en l'honneur de M. Saint-Roch, laquelle fut puis bâtie des
 < aumônes des gens de b i e n , hors la porte de Saint-George , en
 «
 « une petite colline dépendant du prieuré de Saint-Hirigny
« ( b é n i e ) , vis-à-vis de l'hôpital oes pestiféréz, et en fut la
 « première pierre posée en l'an 1581. Elle fut commise à la
 « garde des frères Minimes, et y va-t-on solemnellemenl en
 " procession tous les ans le vendredi d'après Pasques (1), »

                                      II.

   Le doyen des médecins, Pierre Tolet (2), dont Rubys a parlé
dans son discours, publia en 1577 une harangue en latin sous
ce titre : Actio judicialis ad Senalum Lugdunensem in unguentu-
rios, peslilentes et nocturnes fures qui civitatem in prœdam sibi pro~
posuerilnt : et ediclum preetorium neglexerunt. Auclore Petro To-
leto, doctore medico, etc. A L y o n , sans nom d'imprimerie, in-&
de 24 feuillets non chiffrés. Elle est précédée d'une Epître à Mon-
seigneur de Mandelot] dans laquelle se trouve le passagesuivant ;
        « La pestilence, en la fin de janvier, est apportée à Lyon
u par plusieurs lieux et à cause de la constitution de l'air, telle
« pestilence fut si lente que quasi elle était sans contagion , et les

   (1) Ce vœu s'est renouvelé toutes les années jusqu'en 1789. La chapelle,
vendue ensuite comme propriété nationale, n'existe plus. Je présume que c'est
par erreur qu'on lit dans VAlmanach de Lyon pour 1745, qu'elle fut construite
après la peste de 1628 et 1629 ; peut-être a-t-on voulu dire qu'elle fut recons~
truite après cette nouvelle épidémie.
   (2) Voyez sur ce médecin les Mélanges biographiques et lilt. de M. Breghot
du Lui; Lyon, Uarret, 1828, in-S.