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  âpres lé siégé, là Croix-Rousse, où il avait oàè petite pra-
priété, fut appelée commune Chalief.
  On lui fit dans le temps l'épitaphe suivante :
              CI-CÃŽT CHALIER , QUI MOURUT QUATRE FOIS
             POUR N'AIMER NI LES PRINCES NI LES ROIS.

     Après avoir été à la tête d'un commerce lucratif, investi de
  plusieurs magistratures, Chalier laissa en mourant, une fortune
  en mauvais état. Le plus clair de son bien était un petit champ
  estimé de 5 à 6 mille livres, qu'il légua à sa gouvernante.
     Voici des fragiiiens de plusieurs écrits trouvés dans sa prison:
     « J'attends l'imprimé que vous, m'annoncez avec impatience ;
 je suis assuré d'avance que c'est une compilation maligne et
  effroyable de plusieurs lettres tronquées et arrangées ensemble
 pour faire figurer un complot de massacre...
     Comme le tribunal criminel de Rhône-et-Loire est coalisé de-
 puis long-temps avec les membres du département, que l'on a
 la barbarie de me faire juger par ce tribunal, comment est-il
 possible que j'en échappe? Non, non, ils ont depuis deux ans
 juré et arrêté ma perte... »
   — « Si le magistrat fait mal, il faut avoir le courage de l'en pré-
 venir ou de le dénoncer. J'ai toujours eu ce courage, parce que
 là dénonciation des abus , des prévaricateurs, est, chez un grand
 peuple libre, le boulevard de la liberté. Yoilà ce qui m'a en-
 touré de mille essaims de guêpes, qui se sont portées sur moi
 avec fureur pour me dévorer parleurs piqûres. »
   — « Ils n'ont pu, mes nombreux ennemis , m'attaquer dans ma
 Conduite publique et privée> dans mes mœurs , dans mes prin-
 cipes , dans mon stoïcisme $ ils ont eu recours aux armes dé la
 calomnie -, toujours elles se sont brisées devant le peuple qui
 m'avait entendu, qui, toujours, en rendant hommage à mes
 principes,frémissait d'horreur lorsqu'il entendait sur mon compté
 mille propos que je n'avais jamais tenus.;. »
' — « Le patriote, quand il voit la patrie en danger, ressemble à
 un malade qui a des accès de fièvre, parce qu'il sent tout le
 pris de la liberté qu'on s'efforce de lui ravir? il s'agite quelque-
 fois dans l'espoir d'intimider les ennemis dé la patrie, mais ii
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