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113 âpres lé siégé, là Croix-Rousse, où il avait oà è petite pra- priété, fut appelée commune Chalief. On lui fit dans le temps l'épitaphe suivante : CI-CÎT CHALIER , QUI MOURUT QUATRE FOIS POUR N'AIMER NI LES PRINCES NI LES ROIS. Après avoir été à la tête d'un commerce lucratif, investi de plusieurs magistratures, Chalier laissa en mourant, une fortune en mauvais état. Le plus clair de son bien était un petit champ estimé de 5 à 6 mille livres, qu'il légua à sa gouvernante. Voici des fragiiiens de plusieurs écrits trouvés dans sa prison: « J'attends l'imprimé que vous, m'annoncez avec impatience ; je suis assuré d'avance que c'est une compilation maligne et effroyable de plusieurs lettres tronquées et arrangées ensemble pour faire figurer un complot de massacre... Comme le tribunal criminel de Rhône-et-Loire est coalisé de- puis long-temps avec les membres du département, que l'on a la barbarie de me faire juger par ce tribunal, comment est-il possible que j'en échappe? Non, non, ils ont depuis deux ans juré et arrêté ma perte... » — « Si le magistrat fait mal, il faut avoir le courage de l'en pré- venir ou de le dénoncer. J'ai toujours eu ce courage, parce que là dénonciation des abus , des prévaricateurs, est, chez un grand peuple libre, le boulevard de la liberté. Yoilà ce qui m'a en- touré de mille essaims de guêpes, qui se sont portées sur moi avec fureur pour me dévorer parleurs piqûres. » — « Ils n'ont pu, mes nombreux ennemis , m'attaquer dans ma Conduite publique et privée> dans mes mœurs , dans mes prin- cipes , dans mon stoïcisme $ ils ont eu recours aux armes dé la calomnie -, toujours elles se sont brisées devant le peuple qui m'avait entendu, qui, toujours, en rendant hommage à mes principes,frémissait d'horreur lorsqu'il entendait sur mon compté mille propos que je n'avais jamais tenus.;. » ' — « Le patriote, quand il voit la patrie en danger, ressemble à un malade qui a des accès de fièvre, parce qu'il sent tout le pris de la liberté qu'on s'efforce de lui ravir? il s'agite quelque- fois dans l'espoir d'intimider les ennemis dé la patrie, mais ii 8