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AMPHITHÉÂTRE DE FOURVIERE 461 Voici un tableau qui donne le rapport des axes des amphithéâtres suivants : Colisée Nîmes Arles Lyon (Fourvière) 155 0 101 . 103 110,50 0 -^=0,824 =0,76 —^=0,74 ^-=0,83 188 133 ' 140 "^ 133 Capoue Pola Vérone Lyon (Croix-Rousse) r I0 I22 4° o 5 o "7 o — = 0,82 — - = — 0,78 = 0,79 —- = 0,84 171 134 154 140 ' ^ Si on compare les deux amphithéâtres de Lyon on voit que celui du Jardin des Plantes avait une superficie un peu plus grande que celui de Fourvière (1.200 mètres carrés environ). L'épaisseur de la zone des gradins était de 38 mètres. Cet amphithéâtre avait donc 5 ou 6 gradins de plus que ceux de Nîmes et de Lugdunum. En revanche son arène était plus petite puisque ses deux axes étaient l'un de 41 mètres et l'autre de 64 mètres, et leur rapport 0,64 était plus petit que celui que nous avons trouvé pour l'arène de Lugdunum. Son périmètre extérieur, au contraire, se rap- prochait plus de la forme circulaire que celui de Fourvière. Il y avait donc à Lyon, au 11e siècle de notre ère, deux amphithéâtres dont l'un était au centre de la colonieRomai- ne, à 180 mètres environ du Forum et du palais du gouver- neur. Le second, situé à la Croix-Rousse, à côté de l'ancien Jardin des Plantes, était donc sur le territoire du Condat, qui avait été détaché de Lugdunum. C'est là que se réunis- saient, au mois d'août, les 60 députés des trois Gaules et l'on a de la peine à croire que ces députés consentissent à venir délibérer en présence d'une arène ensanglantée (1) et (1) Mathurus et Sanctus avaient été martyrisés peu de temps avant la réunion solennelle. N ° 6. — Juin 1897. 3j