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1-3&6 .               SOUVENIRS LYONNAIS

  causeries sur les « Vieilleries lyonnaises ( i ) » :il gémissait
| sur la décadence du sport.
     Il y a en effet, encore aujourd'hui, une Société de jou-
  teurs (il ne peut pas ne pas exister de jouteurs à Lyon).
  Chaque, année, soit sur la rive droite, à Vaisë, soit sur la
  rive gauche à Serin, un rectangle est tracé sur la surface,
  de. la Saône à l'aide de troncs de sapins flottants. Dans ce
  champ ainsi limité, des adeptes du noble jeu, la lance au
  poing et la targe à la poitrine, combattent vaillamment.
  Mais, Le divertissemvnt est local, comme tous les autres
  jeux qui animent parfois les différents quartiers de la
  ville.:
     La dernière grande joute publique, inscrite daus les pro-
  grammes des réceptions solennelles, est celle qui fut offerte,
  en 1843, au duc et à la duchesse de Nemours.
     Le. spectacle nautique pour lequel aujourd'hui le public
  sepassionne, c'est la « régate ». Il a déjà figuré une fois dans
 le programme, en 1850, lors de la réception du prince pré-
 sident Louis-Napoléon. Mais cette lutte entre les « skifs »,
 les « yoles », les « périssoires », embarcations légères qui
 volent sur l'onde sous l'impulsion d'un, de deux,, de trois
 ou de quatre des rameurs, est un sport pour des amateurs
 appartenant à des Sociétés qui cherchent leurs distractions
 dans l'exercice de l'aviron ; les vrais mariniers n'y prennent
 pas part.
     Heureusement pour nos bateliers, le poème de Mistral
 « le Rhône » chante leur vaillance, leurs habitudes et leurs
 travaux.- L-: poète conserve les termes pittoresques de leur

  (1) Vieilleries lyonnaises, par Nizier de. Puitspelu, 1879. Morel de
Voleine dans ses Lyonnoisiana a raconté une joute remarquable qui
eut lieu près de l'Ile-Barbe le 13 septembre 1782.