Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
366             AMPHITHEATRE DE FOURVIERE

   Avant d'aller plus loin, je ferai ici une remarque impor-
tante, c'est que sur la voûte A il devait y en avoir une autre
destinée à supporter les gradins plébéiens. Il suffit, en effet,
de remarquer que le sommet de la voûte A, sur la 4 e pré-
cinction, et celui de la voûte du 10e secteur, sur la 3 e pré-
cinction, sont approximativement de niveau. Il est donc
évident qu'une seconde voûte, ou une arcade, devait se
trouver sur la voûte A. Ce qui le fait supposer encore,
c'est que les premières génératrices de la voûte reposent
sur une assise horizontale, tandis que, dans les autres
précinctions, ces génératrices sont inclinées de 28 degrés,
comme la partie supérieure des pieds-droits qui les suppor-
taient.
   J'avais deux motifs pour supposer que cette voûte était
au sommet de l'ellipse. D'abord 1 es eaux amenées par un
aqueduc qui traverse ma cave pénétraient dans l'amphithéâtre,
dans la direction de l'axe de la voûte, et je me suis rappelé
que, dans les arènes de Nîmes, l'aqueduc principal suit la
direction du grand axe. En second lieu, la distance des
pieds-droits, que j'ai mesurée, est plus grande que celle des
autres, que j'ai calculée.
   En cherchant le second pied-droit de la voûte d'entrée,
que j'ai trouvé à 1 mètre de profondeur, j'ai remarqué que
ce pied-droit était percé, à côté du mur d'enceinte, d'une
ouverture en pierre de taille, analogue à celles qui bordent
nos trottoirs, mais beaucoup plus petite. A l'aide d'une
sonde en fer, j'ai reconnu que le canal était en pierre ; mais
comme la longueur de la sonde n'était pas suffisante pour
atteindre l'extrémité du canal, je l'ai lancée, après l'avoir
attachée à une corde. Il est probable qu'à une certaine dis-
tance, ce canal se terminait brusquement et que cette
échancrure a retenu la tringle, que l'on retrouvera peut-être