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J64 AMPHITHÉÂTRE DE FOURVIERE qu'on pouvait aborder presque horizontalement, en venant de la Croix-de-Colle. Les gradins enlevés, on a dû démo- lir les murs jusquvau niveau du sol, pour pouvoir aller: de l'avant. On enlevait les pierres taillées, mais on laissait des débris que j'ai retrouvés presque partout,- en descendant à 3 mètres seulement de profondeur. Une fouille qui a donné un résultat important a été faite près du mur de la Compassion, à 24 mètres de la propriété Mayet. J'ai trouvé là , à 4 mètres de^profondeur, un bloc de maçonnerie qu'il était difficile de dégager sur une grande étendue. D'après mon plan, ce morceau de mur ferait par- tie de la troisième précinction, du côté du levant. A côté se trouvait un énorme bloc de granit que quatre vigoureux maçons ont eu de la peine à élever jusqu'au niveau du sol où il est encore, à côté d'un cerisier. Tous ces fossés, creusés quelquefois à pic, auraient été bientôt comblés par la pluie et le dégel ; aussi en voyant les dégâts causés par le premier hiver, je pris le parti de ne con- server que les fouilles les plus••- importantes, en ayantfoin déplacer de nombreux points de repère. Des sentiersj ont été tracés en amont des fouilles, pour arrêter les eauî, et les terres ont été maintenues par des arbustes à fortes racines. En 1894, la Municipalité a bien voulu envoyer à l'Expo- sition un plan de mes fouilles, où se trouvent dessinés quatre pieds-droits, avec des naissances de voûte; niais ce plan n'étant pas à ma disposition, je viens d'en faire des- siner un second qui est plus en harmonie avec les fouilles que j'ai faites l'année dernière. Le dixième secteur (cuneus) ayant été profondément creusé, on a pu mesurer la distance des deux pieds-droits aux points où ils coupent la troisième ellipse (deuxième