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340                      LÉON ROUX

qui lui fut inspiré par le bruit qui' se faisait, il y a
vingt ans, autour des enterrements civils ; telle est aussi
son étude sur les Chapelles privées, mémoire juridique irré-
futable-, quia son origine dans l'émotion que fit naître,
dans tous les coeurs honnêtes, le drame douloureux de
Châteauvilain. Ainsi en est-il encore de son travail sur la
Responsabilité de l'Etat, au cas d'émeute et de désordre
public, où il signalait, dans la loi municipale du 5 avril 1884,
des lacunes et des imperfections, que des événements
encore récents, à Lyon, ont pleinement démontrées.
   Mais c'est, au contraire, sous l'influence des plus vifs et
des plus légitimes sentiments d'admiration qu'il écrivait
les biographies des deux Sauzet et d'Augustin Cochin. Et
il en était de même, quand il prononçait, le 17 juin [888,
au nom de l'Académie de Lyon, l'éloge de Victor Laprade,
à l'inauguration de la statue du poète, à Montbrison.
   Et cet enthousiasme, qui donne à ses écrits tant de vie
et de chaleur, il ne le consacrait pas seulement à glorifier
les plus hautes renommées ; le même sentiment l'animait,
quand, devant l'Académie, il avait à louer l'abnégation et
le dévouement des petits et des humbles, auxquels sont
réservées les récompenses de la Fondation Livet. Bien plus,
on retrouve, bien qu'à un moindre degré, le même esprit,
jusque dans ses rapports sur le prix Lombard de Buffières.
Et ces pages où l'émotion déborde, et que, par cela même,
on relit toujours avec le même intérêt, achèvent de nous
faire connaître l'homme de bien qui, indifférent aux choses
du passé, se livrait, tout entier et sans réserve, aux nobles
sentiments, que lui inspiraient soit l'étude de la vie d'un
homme d'honneur et de grand talent, soit le spectacle d'un
acte de dévouement et de bienfaisance.
   Ajoutons qu'à ses funérailles, qui ont eu lieu le 29 avril,