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                         DE I496 A 1896                           3O7

Le duc d'Aumale en 1841, l'impératrice Eugénie en 1869,
enfin le président Carnot, en 1888, sont conduits dans le
vaste emplacement réservé aux manœuvres des troupes de
la garnison, au-delà du parc de la Tête-d'Or, lieu nommé
encore aujourd'hui « le Grand Camp ».
   D'autres spectacles militaires que la simple revue ont été
inscrits dans les programmes des réceptions officielles
durant le xixe siècle. En 1839, le duc d'Orléans inaugure
le fort de Loyasse; en 1843, le duc et la duchesse de
Nemours visitent un véritable camp, établi provisoirement
à Décines, et assistent à la construction d'un pont de
bateaux sur le Rhône pour le passage'des troupes; en 1852,
le simulacre de la prise du fort de la Vitriolerie est offert
au prince président Louis-Napoléon ; en [860, l'empereur
Napoléon III et l'impératrice Eugénie montent au camp,
établi près de Sathonay d'une manière permanente pour
servir à l'éducation des troupes.
    Toutefois, on peut dire que la revue classique est la
revue sur la place Bellecour; notre chauvinisme y trouve tou-
jours un grand attrait et acclame chaleureusement l'armée.
   Le cadre en est, d'ailleurs, très beau. Les allées d'arbres
qui entourent le vaste rectangle, où les troupes font leurs
évolutions, donnent une note gaie. L'aspect un peu lourd
de l'amphithéâtre, formé de hautes maisons à quatre et cinq
étages, est tempéré, au couchant, par la perspective du
coteau de Fourvière et des tours de la Basilique, au levant
par le clocher octogone et son lanternon qui surmontent
l'église de la Charité, et par le petit dôme qui apparaît avec
son élégant campanile au-dessus des bâtiments construits
en 1893 par l'architecte Pascalon pour l'Hôtel-Dieu (1).


  (1) Ce dôme fait partie des constructions élevées pour la clôture
méridionale, en 1893, sur la rue de la Barre et la rue Belle-Cordière.