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304                      SOUVENIRS LYONNAIS

au récitde l'entrée solennelle de 1622. Une autre gravure
faite à l'occasion « des réjouissances de la paix », en 1660,
représente un petit cortège où paraissent les principaux
dignitaires de la [ville appartenant au Siège présidial et au
Consulat, et permet de constater la forme des vêtements.
C'est le cortège qui alla proclamer, sur les principales
places de la ville (les Terreaux, Confort, Bellecour, le
Change, Saint-Jean), l'annonce de l'heureuse paix conclue
entre la France et l'Espagne'(i).
   Au xix e siècle, ce sont de même les autorités civiles et
militaires, les sénateurs, les députés et les principaux nota-
bles qui sont convoqués. Ils prennent place dans le cortège
suivant Tordre des préséances qui est fixé par le décret du
24 Messidor an XII. Ils sont dans les landaus, fournis par
les loueurs de la ville, et ils suivent le carrosse du chef de
l'Etat.
   Qu'attendre de cette masse d'habits de drap noir, au
milieu desquels émergent quelques habits brodés d'or ou
d'argent, pour la pompe et l'éclat d'une cérémonie ?
Mais le cortège du xixe siècle tient, avant tout, à paraître
démocratique.
   Un seul cortège sensationnel a paru dans Lyon au
xixe siècle ; c'est celui de l'entrée solennelle de l'empereur
Napoléon III et de l'impératrice Eugénie, en 1860. De
magnifiques voitures de gala étaient venues de Paris ainsi
que leurs attelages. Le superbe escadron des Cent Gardes,


   (1) Les réjouissances de la paix faites à Lyon pour sa publication au mois
de mars iôùo, Lyon, Guillaume Barbier. Ces réjouissances avaient été
ordonnées en févrierdans tout le royaume; elles furent retardées à Lyon
par suite de l'absence momentanée de l'Archevêque Camille de Neuf-
ville, dont on attendit le retour.